16.12.2018
Saynète : « L’aubergiste » jouée par les enfants
D'après le texte réalisé par la Pastorale du Service Enfance & Famille de l’Eglise protestante de Genève (décembre 2010) à partir du livre de Nicholas Allah, Quelle nuit !, Mijade, Namur, 1998.
(photos ci-dessous © Garance Ballenegger, pour la Paroisse St-Jean)
Message après la saynète :
Pauvre aubergiste, elle n’a pas cessé d’être dérangée. Mais elle n’est pas la seule.
Joseph et Marie ont été dérangés par le recensement. Ils ont dû quitter leur maison pour se lancer sur des routes hasardeuses.
Les bergers ont été dérangés en pleine nuit par une annonce incroyable.
Les mages se sont déplacés pour suivre l’étoile
Et nous, comme spectateurs des enfants ou comme lecteurs du récit biblique des évangiles, ne sommes-nous pas dérangés que le Messie, le Fils de Dieu naisse dans une étable ? N’y a-t-il pas de quoi être dérangés par cette histoire de Jésus, sa prédication, son message ?
- les premiers seront les derniers
- on ne peut servir Dieu et l’Argent
- le berger abandonne 99 brebis pour chercher la centième
- tous les ouvriers seront payés la même chose...
Ce message n’est-il pas dérangeant ? Les événements de Noël ne sont pas à l’eau de rose ! La venue du Fils de Dieu sur terre, ça met plutôt la pagaille, ça peut nous mettre mal, nous déranger.
Jésus appelle au changement, à la transformation du monde.
Dieu appelle à la justice, au partage, à la considération de tous, pas seulement de nos semblables.
Dieu est appel à regarder le monde autrement, à bouger les lignes, les frontières, à faire vraiment attention à notre prochain. Et, cela, ça dérange.
Nous laisserons-nous déranger... un petit peu plus que d’habitude ?
Amen
© Jean-Marie Thévoz, 2018