Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mobilisation

  • Creuser, approfondir et trouver le roc sur lequel construire sa personnalité.

    (20.6.1999)

    Luc 6

    Creuser, approfondir et trouver le roc sur lequel construire sa personnalité.

    Deutéronome 10 : 12-19

    Hébreux 13 : 1-3

    Luc 6 : 46-49

    télécharger le texte : P-1999-06-20.pdf

    Chers amis,

    C'est aujourd'hui la Journée des réfugiés, pour le pays et pour l'Eglise. C'est une occasion pour réfléchir à leur sort et au nôtre, une occasion de marquer notre solidarité au travers de l'offrande et d'autres signes. Aujourd'hui, l'offrande sera faite en faveur des organismes d'Eglise qui s'occupent de réfugiés.

    Comme vous le savez, les habitants de Bussigny, cette année, n'ont pas attendu ce jour pour marquer concrètement leur solidarité envers les réfugiés arrivés récemment du Kosovo. Depuis le mois d'avril, la commune et des personnes bénévoles se sont réunies et mises au travail pour organiser l'accueil et l'accompagnement des réfugiés arrivés à fin mai.

    Je trouve cette mobilisation formidable. J'aimerais relever ces élans de solidarité qui se sont manifestés et traduits concrètement. Tout cela est réjouissant et nous montre — en contre point de ce qui s'est passé au Kosovo — qu'on peut encore espérer en l'humain, en l'humanité.

    L'accueil, l'hospitalité, la solidarité font partie de ce que Dieu essaie de susciter en chaque être humain, font partie de ce que Dieu attend de son peuple. Dans les paroles du Deutéronome qui vous ont été lues, il y a des propos très forts dans ce sens :

     

    "Le Seigneur est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, puissant et redoutable, qui n'avantage personne et ne se laisse pas corrompre par des cadeaux. Il prend la défense des orphelins et des veuves, et il manifeste son amour pour les étrangers installés chez vous, en leur donnant de la nourriture et des vêtements. Vous donc aussi, aimez les étrangers qui sont parmi vous; rappelez-vous que vous étiez des étrangers en Egypte." (Dt 10:17-19)

    Cette partie du Deutéronome fait partie du livre qui a été retrouvé dans le Temple vers 640 av. J.-C. et qui a provoqué la réforme du roi Josias, racontée dans 2 Rois 22—23. C'était une période troublée. Le royaume du nord, la Samarie, était tombée aux mains du roi d'Assyrie. Jérusalem avait même été assiégée un demi-siècle plus tôt par Sennachérib et miraculeusement libérée. Malgré cette précarité, Dieu affirme son identité en protégeant le faible et le déraciné et en demandant à son peuple de faire de même, en se souvenant de leur propre précarité en Egypte.

    Même lorsque le pays est menacé, Dieu refuse de devenir un Dieu exclusivement national. Dieu affirme et confirme au contraire la nécessité de l'ouverture, comme s'il entrevoyait le risque contenu dans tout nationalisme qui s'affirme contre l'étranger : risque de haine, de division, risque d'épuration ethnique, risque de déportation. Il n'y a qu'un façon de vivre heureux et en paix, c'est de s'ouvrir et d'accepter son voisin, quel qu'il soit, et de l'aimer comme son prochain.

    Mais, c'est vrai que ce n'est pas toujours facile ! Il ne suffit pas de le vouloir pour le pouvoir, pour arriver à le faire. Il y a en nous des émotions, des sentiments qui nous retiennent, qui paralysent les élans que notre esprit voudrait lancer ! "Aimez les étrangers qui sont parmi vous" (Dt 10:19) cela ne vient pas tout seul.

    Là, le problème, ce n'est pas l'étranger ou le réfugié. Le problème, c'est notre peur, notre sentiment de peur. Lorsque nous avons peur, nous sommes comme l'homme qui a bâti sa maison directement sur le sol. Quand l'eau monte, cet homme a de bonnes raisons d'avoir peur, car il sait que sa maison va être emportée. La peur est un sentiment normal, approprié, dans ces circonstances. La peur va peut-être même le sauver si elle lui fait quitter sa maison avant qu'elle ne soit emportée.

    Lorsque Jésus raconte cette petite histoire des deux maisons, il n'a cependant pas l'intention de nous donner un cours d'architecture ! Jésus raconte cette histoire pour nous parler de la construction de notre personnalité, de notre identité.

    Il voit deux façons de construire sa personnalité. Une façon qui garantit de rester solide face aux événements et catastrophes qu'apporte l'existence et une façon qui nous laisse désemparés, le jouet des éléments, vivant dans la peur de la prochaine tempête.

    Toute personne sort de l'enfance et de l'adolescence en ayant reçu un terrain pour y construire sa maison. L'humain sensé, nous dit le texte, fait trois choses : il creuse, il approfondit, il trouve le roc sur lequel poser les fondations de sa maison.

    Creuser, c'est d'abord gratter la surface des choses. Ne pas se contenter de ce qui est visible et superficiel. C'est aller au-delà des apparences pour chercher l'invisible. C'est la première étape, dépasser l'évidence pour chercher le sens.

    Approfondir, c'est continuer la démarche en explorant en profondeur ce qu'on a reçu comme terrain. Il faut continuer à déblayer, ôter et trier ce qu'on a reçu alors qu'on n'avait pas encore un discernement suffisant pour savoir ce qui serait utile et ce qui ne l'est pas. Pendant cette deuxième étape, on peut collecter des matériaux utiles pour construire la maison telle qu'on la veut.

    Trouver le roc pour poser les fondations, c'est le résultat de ce travail. Il y a au fond de nous-mêmes, un roc posé par Dieu sur lequel on peut construire solidement, une maison inébranlable, une identité qui ne sera pas balayée par le premier orage venu.

    Ce roc se trouve dans la Parole de Dieu et sa pratique, nous rappelle Jésus. Ce roc, on le trouve nommé dans le texte du Deutéronome : "Autrefois, le Seigneur ne s'est attaché qu'à vos ancêtres, c'est eux qu'il a aimés; et maintenant c'est vous, leurs descendants, qu'il a choisis parmi toutes les nations" (Dt 10:15) "c'est eux qu'il a aimés, maintenant c'est vous qu'il a choisis".

    Beaucoup entendent cette parole, mais ne la mettent pas en pratique dans leur vie, c'est-à-dire qu'ils ne se l'attribuent pas à eux-mêmes, personnellement. Ils pensent que cette parole n'est pas vraiment pour eux, qu'ils ne la méritent pas vraiment, qu'ils ne sont pas à la hauteur pour la recevoir. Et pourtant... elle est bien dite à chacun, à vous tous, individuellement.

    Sur ce roc, il est possible de construire une personnalité solide. Assez solide pour ne pas se sentir menacée, même lorsque les journaux annoncent ce qu'ils appellent "un flot" de réfugiés. Sur ce roc, il est possible de construire une maison suffisamment solide pour rester ouverte et accueillante.

    Amen

    © Jean-Marie Thévoz, 2022

  • Mobiliser pour le « vivre ensemble »

    Luc 10
    22.11.2015
    Mobiliser pour le « vivre ensemble »

    Jérémie 29 : 10-14      Luc 10 : 1-11

    Télécharger le texte : P-2015-11-22.pdf


    Chères paroissiennes, chers paroissiens,
    Il y a quelques semaines, j’ai lu ce récit de Jésus qui envoie ses 72 disciples en mission. Et mon attention avait été retenue par la fin du récit et par cette expression « secouer la poussière de ses pieds » (Lc 10:11). Je m’étais dit alors que j’allais garder ce texte et cette expression pour le dernier dimanche de l’année ecclésiastique, c’est à dire aujourd’hui.
    J’avais l’idée, en choisissant ce récit pour ce dimanche, que nous pourrions revenir sur les événements que nous avons traversés cette année et faire un tri. Un tri entre ce que nous voudrions garder, emmagasiner, les choses qui nous ont fait du bien, et les choses que nous voudrions laisser derrière nous, comme de la poussière qu’on secoue de ses pieds (de ses souliers aujourd’hui) pour ne pas traîner derrière nous des choses lourdes, des regrets ou des rancunes, des fardeaux.
    Ce besoin de regarder en arrière et ce tri subsiste, et je pense que c’est une bonne chose si nous arrivons à le faire. Mais entre-temps, il s’est passé des attentats qui réclament une réflexion plus profonde. Le 31 octobre, un avion russe explose en plein vol. Le 12 novembre, un attentat a lieu au cœur de Beyrouth au Liban. Et le 13 novembre voici les attentats de Paris.
    Nous avons besoin de plus que des pensées sur une bonne hygiène de vie par le tri de nos souvenirs de l’année, même si c’est toujours profitable de l’appliquer. Cette hygiène de vie, ce tri est juste un moyen qui doit servir un but, un projet. Et c’est bien ce que dit, justement, notre récit. Lorsque Jésus envoie ses disciples, il leur donne un but, un projet, on appelle aussi cela une mission. Cette mission s’articule sur trois points.
    D’abord Jésus envoie les 72 disciples « aux endroits où lui même devra se rendre » (Luc 10:1). Les disciples sont une avant-garde, ils sont des précurseurs, ils ouvrent le chemin à Jésus. Mais c’est Jésus lui-même qui vient. Nous pouvons juste lui ouvrir le chemin.
    Ensuite, les disciples apportent la paix en disant : « La paix sur cette maison » (v.5). C’est le premier message indiqué par Jésus. Ensuite il est question de vivre ensemble, de partager nourriture et boisson avec ceux qui sont là, dans la maison, et de guérir les malades.
    Enfin, deuxième partie du message, qui est plus une constatation : Dites « le Royaume de Dieu s’est approché de vous ! » (v.9) Il semble qu’il faut comprendre que la cohabitation et le compagnonnage — ce qu’on appelle aujourd’hui la convivialité et le vivre ensemble — sont constitutifs du Royaume de Dieu. Lorsqu’il y a vivre ensemble, le royaume de Dieu s’est approché, s’est manifesté.
    Et tant pis pour ceux qui ne veulent pas ce vivre ensemble, ou s’en éloignent, on secoue alors la poussière de ses pieds, mais le Royaume de Dieu s’est tout de même approché de ces gens là (v.11). Mais ils ont leur liberté et peuvent choisir de s’en tenir écartés. Le Royaume de Dieu est offert, il ne peut pas être imposé.
    Le projet de Jésus c’est que ce vivre ensemble soit proposé à tout le monde, ensuite chacun fait ce qu’il veut. Il y a assez de monde qui souhaitent ce vivre ensemble pour ne pas s’attarder auprès de ceux qui le refusent.
    On trouve la même idée de projet dans le texte de Jérémie. Dieu dit : « Je forme pour vous un projet de bonheur, de bonne vie. Je vous donne un avenir à espérer. »
    Pour comprendre le monde d’aujourd’hui, je crois qu’il est nécessaire de le regarder à travers les lunettes d’un « avenir à espérer ». Là où les gens ont une vision claire de l’avenir qu’ils espèrent, alors ces gens sont forts, ils avancent, il peuvent surmonter tous les obstacles, la vie a un sens.
    Si l’on regarde vers le passé, vers l’Histoire, on peut énumérer quelques projets qui ont été des « avenirs à espérer », des moteurs : découvrir le monde avec Christophe Colomb ; inventorier le savoir avec Diderot ; apporter la civilisation ; vaincre les épidémies avec Pasteur ; construire une Europe unie pour éviter le risque de guerre ; marcher sur la lune. Évidemment, tous ces projets n’ont pas la même valeur, tous ces projets n’ont pas fait que du bien (on pense à la colonisation par exemple) mais ils ont mobilisé.
    Aujourd’hui : quel projet mobilise l’Occident ? Nous sommes plutôt en panne. Nous ressentons de l’impuissance, nous nous sentons sur la défensive. Les projets avec le vent en poupe, c’est de fermer les frontières, c’est de se défendre et de se méfier.
    En l’absence de projet constructif, il ne faut pas s’étonner que les pires projets, mais les projets qui promettent un but, une victoire, un combat glorieux : ceux-là remportent du succès, on le voit malheureusement avec Daech. En Europe, la réplique contre Daech ne veux pas être seulement militaire, c’est une lutte morale ou même spirituelle.
    Qui a un « avenir à espérer » à offrir, pour mobiliser la jeunesse qui cherche l’aventure, qui cherche les exploits, qui cherche l’adrénaline, la camaraderie ? Tant que notre occident n’a que la consommation ou la célébrité sur YouTube à offrir, nous ne pourrons pas rivaliser avec les recruteurs fanatiques ! Notre occident a besoin d’un « avenir à espérer », d’un avenir à créer, à construire. Sans projets mobilisateurs, ce sont d’autres qui mobiliseront les déçus de la société occidentale et les laissés pour compte, les jetés hors du système.
    Quel est notre espérance comme chrétien ? Qu’est-ce qui nous mobilise, nous motive et que nous pouvons proposer à d’autres ? Sur quels projets allons nous appeler d’autres à se joindre à nous, parce que ces projets ont du sens, parce qu’ils font du bien, parce qu’ils apportent de la paix.
    Dans ce récit, Jésus mobilise ses disciples parce que la moisson est grande. En effet ceux qui sont sans projets sont nombreux. Mais Jésus a un projet de paix, un projet de vivre ensemble. Jésus a le projet de faire s’approcher le Royaume de Dieu pour que tous les humains vivent en paix ensemble. Ce projet en vaut la peine. Le monde a besoin de paix et de vivre ensemble. Le monde a besoin des chrétiens. Le monde a besoin de nous.
    Amen
    © Jean-Marie Thévoz, 2015

  • 1 Corienthiens 12. Notre mobilisation rend le Christ présent ici et maintenant

    1 Corinthiens 12
    27.1.2013
    Notre mobilisation rend le Christ présent ici et maintenant
    1 Corinthiens 12 : 12-27      Luc 4 : 14-22

    Téléchargez la prédication ici : P-2013-01-27.pdf


    Chères paroissiennes, chers paroissiens,
    Passés Noël et l'Epiphanie, nous retrouvons Jésus au début de son ministère. Dans l'Evangile de Luc, après son baptême et la tentation au désert, Jésus commence son ministère à Nazareth. Il se rend à la synagogue pour le service du jour du sabbat. Comme c'est la coutume à la synagogue, quelqu'un de l'assemblée peut se proposer pour lire l'Ecriture. Jésus monte à la tribune, déroule de rouleau d'Esaïe et lit quelques versets du chapitre 61 :
    « L'Esprit du Seigneur est sur moi,
    il m'a consacré pour apporter la Bonne Nouvelle aux pauvres.
    Il m'a envoyé pour proclamer la délivrance aux prisonniers
    et le don de la vue aux aveugles,
    pour libérer les opprimés,
    pour annoncer l'année où le Seigneur manifestera sa faveur. » (Luc 4 : 18-19)
    Ce qui est inattendu, c'est qu'il dise que ces paroles d'Esaïe s'accomplissent en ce moment et dans sa personne ! Il y a deux volets à cet accomplissement : (a) Jésus est l'envoyé de Dieu et (b) il apporte guérison, libération et réconciliation avec Dieu.
    Le premier volet, nous l'acceptons facilement : nous avons les évangiles et le Nouveau Testament, nous croyons que Jésus nous montre la vraie figure de Dieu. Le deuxième volet est plus difficile à saisir. Oui, bien sûr, Jésus a guéri des malades et libéré des possédés pendant son ministère. Mais aujourd'hui, autour de nous ? Comment ce volet s'accomplit-il aujourd'hui, ici ? Comment notre paroisse peut-elle être ce lieu où l'œuvre du Christ s'accomplit ? Comment notre paroisse peut-elle être le lieu où nous sommes guéris de nos chagrins et de nos deuils, où nous sommes libérés de nos soucis, de nos anxiétés et de nos obsessions ?
    Où est le Christ qui accomplit sa parole ? Où est le Christ aujourd'hui ? L'apôtre Paul répond à cette question dans le passage de 1 Corinthiens 12 que nous avons entendu. Il nous dit : "Le Christ est semblable à un corps composé de plusieurs parties (v12) or, vous êtes le corps du Christ, chacun de vous est une partie de ce corps. (v27)."
    Où est le Christ ? Il est ici, dans cette assemblée; il est ici dans ce village. Là où il y a une étincelle de foi. Le Christ est vivant parce que vous êtes là, parce qu'il y a des hommes et des femmes qui prient, qui lisent la Bible et qui aiment leur prochain.
    L'apôtre Paul développe les liens entre le corps et les membres et les liens entre les différents membres. Il souligne que dans un corps, il y a de nombreuses fonctions différentes, mais complémentaires et aussi indispensables les unes que les autres. Il souligne que chacun a sa place et qu'on ne peut pas faire de hiérarchie entre les différentes fonctions. L'unité ne vient pas de la place ou du rôle tenu, l'unité vient de l'Esprit saint reçu dans le baptême, dans l'Esprit saint unique qui nourri, qui abreuve chacun. 
    L'apôtre Paul souligne que chacun est indispensable, mais qu'aucun ne doit se prendre pour le tout. Le corps ne peut pas être seulement œil ou oreille, parce que toutes les fonctions sont aussi nécessaires. Parallèlement, on ne peut pas exclure un organe ou une fonction parce qu'elle est moins noble; au contraire, remarque Paul, il faut le traiter avec d'autant plus de déférence. Pas de mépris, pas d'exclusion, pas de domination, mais une mobilisation égale de toutes les parties pour le même but : faire corps, être le Christ agissant dans le monde.
    Pratiquement, cela signifie que chaque paroissien, chaque paroissienne a son rôle a jouer dans le corps du Christ qu'est la paroisse. Chacun, chacune, en fonction de ses compétences et de ses moyens est utile, indispensable.
    Dans notre paroisse, nous avons besoin, d'abord de la prière de tous, et cela personne n'en est incapable. Ensuite, nous avons besoin d'aide pratique, donner un coup de main, confectionner un cake, tenir un stand à la Fête paroissiale, écrire une lettre ou faire des photocopies. Nous avons besoin de soutien financier pour que nous puissions innover, lancer des projets, entourer nos jeunes. Nous avons besoins de personnes pour assumer des tâches de responsabilité, à la Fête paroissiale, au Conseil paroissial, dans des groupes de travail.
    Comment la parole d'Esaïe, lue par Jésus, peut-elle s'accomplir dans notre paroisse ? Par la mobilisation de chacun à la place qui lui est propre. Chacun, participant là où il le peut — dans l'organisation ou dans les tâches à responsabilité ou dans l'exécution pratique ou dans la visite ou la prière — est utile et nécessaire. Personne ne peut dire : il y en aura d'autres pour le faire !
    Nous sommes devenus une Eglise minoritaire. La parole du Christ est vécue régulièrement par environ 5 à 10% de la population, toutes confessions confondues. Et comme protestant, nous y sommes encore minoritaires. Nous ne pouvons plus penser nous reposer sur le voisin.
    Que celui que cela décourage profite de tous les lieux et moments de ressourcement, de partage et de recueillement qui sont offerts aux niveaux paroissial, régional et cantonal. L'offre est riche.
    Nous commençons une nouvelle année et le Christ nous assure qu'il est présent, qu'en lui s'accomplit l'année de faveur de l'Eternel. Il vient nous remplir de sa présence, il vient s'incarner, vivre en nous pour que nous soyons ses témoins.
    Lui — à travers nous — vient accomplir son œuvre de guérison, de libération et de réconciliation. "Vous êtes le corps du Christ et chacun de vous est une partie de ce corps" (1 Co 12:27). Ensemble, nous adorons Jésus pour nous ressourcer, ensemble nous écoutons sa Parole pour le connaître, ensemble, nous pouvons agir pour le faire connaître et accomplir son œuvre de guérison, de libération et de réconciliation.
    Amen
    © Jean-Marie Thévoz, 2013