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Jean 20. Jésus est au milieu de nous !

Jean 20

19.4.2009
Jésus est au milieu de nous !
Mt 18 : 18-20    Jn 20 : 19-23    Jn 20 : 24-31

Jésus est au milieu de nous !
Voilà ce que les Evangiles nous disent dans tous les récits de Pâques : Jésus est encore au milieu de nous ! Voilà la bonne nouvelle de Pâques, de la résurrection, des apparitions de Jésus que les Evangiles nous rapportent : Jésus sera toujours au milieu de nous !
Voilà ce que tous les récits des Evangiles nous disent en nous présentant le parcours de Jésus, de la Galilée jusqu'à la montée à Jérusalem pour la Passion. Jésus prépare ses disciples — par son enseignement — à ce moment où il ne sera plus là, à leur yeux, mais toujours présent, autrement, par la vision nouvelle que donne la foi.
La foi — c'est tout simple — c'est de croire, avoir foi, avoir confiance que Jésus est toujours présent au milieu de nous, au centre de notre Eglise, au milieu de notre famille, au milieu de notre vie, en plein dans nos existences. Voilà, c'est ça la foi, c'est ça croire au Christ, croire en Dieu : avoir confiance dans sa présence, ici et maintenant.
Je peux m'arrêter là et vous laisser penser à cette présence et à notre confiance dans cette présence.

C'est vraiment l'expérience que vivent les quelques disciples qui sont rassemblés, enfermés, dans cette pièce, le dimanche soir de Pâques, remplis de peur. Les voilà qui font l'expérience de la présence de Jésus. "Jésus vint au milieu d'eux et leur dit « la paix soit sur vous ! »" (Jn 20:19) Et Jésus s'identifie en leur montrant ses mains et son côté. C'est bien celui qui a été crucifié qui se présente à eux. Et la joie monte dans leur cœur, au point que le rédacteur n'a pas besoin de dire qu'ils croient, c'est évident, puisque Jésus est là !
Jésus répète sa salutation et les envoie en mission. Plus justement, Jésus leur transmet la mission qu'il a reçu de son Père : "Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie !" (Jn 20:21).
Il y a transmission, passage de témoin : c'est aux disciples de remplir la mission que Jésus remplissait jusqu'à maintenant. Et Jésus leur donne les moyens de le faire : il leur donne le saint Esprit. Nous avons là l'épisode de la Pentecôte dans l'Evangile de Jean. Jésus donne sa présence et son pouvoir à ses disciples, notamment le pouvoir de pardonner.
Vous vous rappelez de ce premier miracle de Jésus dans l'Evangile de Marc : "Est-il plus facile de dire « Tes péchés sont pardonnés » ou « Lève-toi et marche » ?" (Mc 2:9) Les pharisiens contestaient à Jésus le pouvoir de pardonner et voilà que Jésus transmet ce pouvoir à chacun de ses disciples, à tous les croyants ! Voilà un changement !
Jésus est présent au milieu de nous et nous donne des pouvoir nouveaux, celui de pardonner et celui de prier et de recevoir de Dieu ce dont nous avons besoin : "Là ou deux ou trois s'assemblent en mon nom, je suis au milieu d'eux" (Mt 18:20). Voilà ce qu'est la foi : croire à cette présence.
Mais voilà, Thomas n'était pas là. Nous non plus, nous n'étions pas là ! Alors, comment croire en cette présence, même si des témoins nous disent "Nous avons vu le Seigneur !" (Jn 20:25).
Ainsi, huit jours plus tard, dans le même cadre, les portes toujours fermées, Jésus vient et se présente. Il sait la difficulté de Thomas et la nôtre. Il ne porte pas de jugement, il ne gronde pas Thomas, il ne le réprimande pas, il lui fait un cadeau. Il lui montre ses mains et son côté — comme aux autres. Et il l'invite à vérifier par lui-même. Tu peux tout contrôler, semble dire Jésus, je comprends ton doute, tes questions, ça ne me fait pas problème : vérifie, "ne doute plus et crois."
Le texte ne nous dit pas ce que fait Thomas, il ne nous dit pas qu'il pose son doigt sur les marques des mains et sur le côté de Jésus. Peut-être l'a-t-il fait ? Peut-être  la parole de Jésus, l'invitation de Jésus lui a-t-elle suffit pour se mettre à croire.
Ce que nous rapporte le texte, c'est que Thomas confesse sa foi en reconnaissant que Jésus est bien "son Seigneur et son Dieu" (Jn 20:28) celui en qui il peut croire désormais. Et Jésus est attentif aux croyants du futur, à nous : il reconnaît qu'il n'est pas évident d'avoir la foi, que c'est un pas, un saut qui ne va pas de soi, mais quel bonheur de s'y lancer : "Heureux ceux qui croient sans m'avoir vu !" (Jn 20:29).
C'est notre sort de croire sans avoir vu Jésus, sans avoir vu les marques sur ses mains et son côté. C'est à nous de faire le saut de la foi; c'est un saut, parce qu'on ne peut savoir ce qu'est croire sans faire le pas, sans se lancer, sans se lâcher. On ne fait l'expérience de la présence de Jésus qu'en se lançant. "Allez, j'essaie…" comme un acte de foi, de confiance, parce que Jésus nous a touché, par sa proximité, sa chaleur, son accueil, son absence de jugement.
Voilà quelqu'un qu'on souhaite avoir à ses côtés pour toute une vie, pour cheminer dans les bons comme dans les mauvais moments de l'existence. Et voilà qu'il vient à nous, nous disant ; "Je suis-là, je suis au milieu de vous, la paix soit avec vous."
Amen
© Jean-Marie Thévoz, 2009

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