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Le Nouveau Testament en bref…


11.3.2012
Le Nouveau Testament en bref…

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Elkaïm et son père sont revenus au Mont des Oliviers, où ils se trouvaient il y a un mois. Ils sont au jardin de Gethsémané. Elkaïm demande à son père : 

— Il y a un mois tu m’as déjà emmené ici, pourquoi on y revient ?  

— Il y a un mois, nous regardions les ruines du Temple d’Hérode. Et tu me demandais si l’histoire des juifs était finie. J’aimerais te dire comment ça continue !
Tout n’est pas terminé avec la destruction du Temple, il y a encore un avenir pour les fils d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Dieu n’a pas abandonné son peuple ! L’histoire continue, parce que Dieu a envoyé quelqu’un pour la continuer...
Tu vois Elkaïm, en même temps que naissait ton grand-père (mon père) naissait un autre personnage. C’était il y a 70 ans. Il s’est fait connaître quand, moi, je suis né. Il y a 40 ans, maintenant. Il est mort avant que je sois assez grand pour le connaître, mais mon père m’en a beaucoup parlé. Et je vais te raconter son histoire.

Cet homme s’appelait Jésus. Il était de Nazareth. Son père y était charpentier, il s’appelait Joseph, sa mère s’appelait Marie. C’est vers l’âge de 30 ans, qu’il s’est fait remarquer, à peu près au moment de ma naissance. Jésus vivait avec un groupe d’amis qu’il avait rassemblé et qu’il appelait “ses disciples”. Il parcourait la campagne, allant de villages en villages.
— Qu'est-ce qu'il faisait ?

— Un jour, alors que Jésus marchait avec ses disciples. Un lépreux s’est approché de lui. Tout le monde reculait de peur d’être contaminé, mais Jésus est allé vers lui. Ils ont parlé et Jésus l’a touché... Tu te rends compte ? Personne ne prendrait le risque de toucher un lépreux, mais lui l’a fait. Après on a dit que le lépreux est reparti guéri.
Un autre jour, c’est un centurion romain qui lui demande de venir soigner un de ses serviteurs. Et hop, Jésus le suit. Pourtant, on sait ce que les résistants font à ceux qui collaborent avec l’occupant. 
Mais on aurait dit que Jésus n’avait jamais peur. Là où il y avait de la souffrance, de la tristesse, il allait et faisait ce qu’il pouvait pour aider. Le serviteur a été guérit avant même que Jésus n’arrive à la caserne !
Une autre fois, il était invité chez un Pharisien. Les pharisiens c’est les purs et durs de la pureté. On rigole pas avec eux, c’est comme des talibans. Chez ce pharisien débarque une sorte de mendiante malfamée qui se précipite auprès de Jésus, elle pleure sur ses pieds, elle lui essuye les pieds avec ses cheveux (elle était pas voilée). Et voilà que Jésus ne la repousse pas, ne la renvoie pas. Et Jésus se met à faire la leçon au Pharisien :

— Tu vois, tu ne m’as pas accueilli avec une bassine d'eau pour mes pieds, elle m’a donné ses larmes. Tu ne m’as pas embrassé quand je suis arrivé, elle a embrassé mes pieds. En un mot, Jésus lui a dit qu’elle valait plus que lui, parce qu’elle avait mis du coeur dans cette rencontre, alors que le Pharisien n’avait mis que de l’apparence dans ce dîner.

Mais les disciples ne comprenaient pas Jésus. Alors il leur a dit :

— On vous a toujours dit “aime ton prochain et haïs ton ennemi.” Mais moi je vous dis : “Aimez vos ennemis, priez pour ceux qui vous persécutent. Si vous aimez seulement ceux qui vous aiment, qu’y a-t-il là d’extraordinaire ? Soyez extra-ordinaire, comme Dieu est extra-ordinaire !”
Un autre jour, Jésus était en ville, il a choisi d’aller manger chez Zachée. Tout le monde savait que c’était un collabo et un escroc. Il se faisait un blé pas possible en levant les impôts pour les Romains. Jésus l’a vu et il s’est invité chez lui. Après cela, Zachée a rendu de l’argent au gens qu’il avait escroqué et il est devenu honnête. 

— Tu vois Elkaïm, Jésus ne se comportait comme personne d’autre. Il était vrai avec tout le monde, il ne mettait pas de barrières dans ses relations. Tout le monde était important pour lui, même ceux que tous les autres mettaient de côté. Evidemment, il ne s’est pas fait que des amis avec ça. Mais il avait ses amis proches, ses disciples, qui essayaient de faire comme lui. Ça a duré trois ans comme ça.
Ses disciples lui ont encore demandé comment il faisait pour aborder tout le monde, sans tenir compte des usages et des bonnes manières. Alors Jésus leur a dit : 

— Je fais la volonté de mon Père qui est au ciel, et je vous donne un commandement nouveau: “Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres.”
Et il disait encore : “Je suis venu, non pour être servi, mais pour servir et donner ma vie.”
ou encore : “Quiconque veut être grand parmi vous, qu'il se fasse serviteur des autres.” “Car il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.”

Et Jésus a décidé de monter à Jérusalem pour fêter la Pâques avec ses disciples. Il est allé au Temple pour prier. Mais, il a été scandalisé par le bazar, le souk qu’il y avait. Il a voulu faire sortir les vendeurs d’animaux et les changeurs de monnaie. Il y a eu une bagarre. Il s’en est sorti de justesse avant que la police du Temple n’arrive. Mais c'est depuis ce moment-là, que la police du Temple a essayé de l’arrêter. Il y avait trop de monde qui venait l’écouter. Ça gênait les autorités. Les chefs juifs avaient peur des Romains. Les Romains avaient peur d’une révolte.
Et Jésus, là au milieu, ne semblait pas se faire de souci. C’est comme s’il avait eu son plan. Jésus a réuni ses disciples pour le repas de la Pâques. Il a partagé avec eux le pain et le vin en leur disant :

— Souvenez-vous, comme je vous donne ce pain et ce vin, je vais donner mon corps et mon sang. Je donne ma vie pour vous. A ce moment ses disciples n’ont rien compris.
Après le souper, Jésus est venu ici, dans ce jardin de Gethsémané. Et c’est là, la nuit, qu’il a été arrêté. Il a été conduit devant les autorités du Temple qui voulaient sa mort. Alors il l’ont conduit au matin vers Ponce Pilate, le procurateur de Judée, le gouverneur romain de la région. Ponce Pilate, qui craignait une révolte, a proposé à la foule de relâcher un prisonnier, soit Jésus, soit Barrabas, un meurtrier. Et bien la foule a choisi Barrabas. Et Jésus a été emmené à Golgotha et il a été crucifié là-bas, entre deux autres brigands.

Ça a été terrible pour tous les disciples. C’était la fin de tout pour eux, comme un tremblement de terre. Comme le jour qui devient nuit. On avaient exécuté leur Seigneur. 

— Mais alors, tout était fini ? demande Elkaïm à son père

— C’est ce qu’ont cru les disciples. Trois jours plus tard, ils pleuraient tous dans la maison où ils avaient partagé le dernier repas avec Jésus, quand les femmes du groupes sont revenues du cimetière pour dire que le tombeau était ouvert, que le corps n’était plus là. Marie-Madeleine a même dit qu’elle avait vu Jésus vivant et lui avait parlé. 

— Tu veux dire que Jésus était ressuscité ?

— J’avais 3 ans à cette époque. Moi je n’ai rien vu de cela. Mais ce que j’ai constaté, c’est que ces hommes et ces femmes désespérés se sont comme réveillés. Ils sont devenus plein d’énergie, de joie, d’enthousiasme. Il s’est vraiment passé quelque chose pour qu’ils soient transformés de cette façon !
Ils se sont mis à annoncer partout que ce Jésus que les autorités avaient mis à mort, avait été ressuscité par Dieu, que Jésus est vivant pour toujours. Pendant quelques semaines, Jésus s’est manifesté à ses disciples, à Pierre, à Thomas qui ne pouvait croire sans voir. Et puis après 40 jours, ses disciples l’ont vu monter au ciel, rejoindre son Père. A la Pentecôte, les disciples ont reçu une force nouvelle qu’ils appelaient l’Esprit de Jésus, ou le saint Esprit.
Et les disciples ont appelé au baptême pour recevoir cette même vie de Jésus. Et ils se sont mis à vivre d’une manière nouvelle, on voyait qu’ils s’aimaient les uns les autres et cela donnait envie à tout le monde de vivre comme eux. Ils étaient libres, comme Jésus était libre. Ils pouvaient parler avec tout le monde, ils pouvaient manger avec tout le monde. Tout à coup le monde était différent, joyeux.
Enfin, ça a été joyeux jusqu’à ce que les autorités se mettent à les arrêter et à les emprisonner. Ils ont même lapidé certains d’entre eux, Etienne par exemple. Alors les disciples — et beaucoup des nouveaux disciples — sont partis en Samarie, en Galilée et là ils ont aussi annoncé la bonne nouvelle. Plus ils devaient fuir, plus l’Evangile était annoncé loin.
Il y avait, parmi les persécuteurs, un jeune pharisien qui s’appelait Saul. Il était terrible. Il était là lors de la lapidation d’Etienne, il gardait les vêtements de ceux qui lançaient des pierres. Il avait reçu une nouvelle mission : aller jusqu’à Damas, pour arrêter des chrétiens. Mais sur le chemin de Damas, Jésus est apparu à Saul et lui a demandé : “Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?” Saul en est tombé par terre ! Il a compris son erreur et depuis ce moment il est devenu un des apôtres de Jésus. Depuis, il se fait appeler Paul. Alors Paul s’est mis à prêcher le Christ, crucifié et ressuscité. Il était plus convaincant que tous les autres. Les disciples ont continué à prêcher aux juifs de Judée et de Galilée.
Paul s’est mis à voyager, de synagogue en synagogue. Il est allé d’Antioche en Syrie à Ankara, à Antalya, à Ephèse, à Smyrne, à Troie. Puis il a traversé vers la Grèce, et passé à Philippes, Thessalonique, Athènes, Corinthe et il est revenu par Chypre. Il est revenu quelques fois à Jérusalem, pour discuter avec les autres disciples et pour apporter l’argent d’une collecte, pour soutenir l’Eglise de Jérusalem qui était toujours persécutée.
Et puis, comme il ne pouvait aller partout ou retourner dans les Eglises qu’il avait créées un peu partout, il s’est mis à leur écrire des lettres. Ce sont devenu des “Collectors”. Chacun les copiait et on se les passait d’une Eglise à l’autre. Paul à écrit des lettres aux Corinthiens, aux Ephésiens, aux Philippiens, aux Colossiens et finalement aux Romains, à côtés de ses lettres personnelles à Timothée, à Tite ou à Philémon. Chaque fois, il expliquait pourquoi Jésus était vraiment le Messie pour les juifs et le Sauveur de tous les humains. Comment il a donné sa vie pour tous les humains, pour que nous soyons en paix avec Dieu.
A travers Jésus, nous pouvons voir Dieu. Un Dieu qui nous aime, qui nous pardonne, qui nous libère de toutes les étiquettes, qui brise toutes les barrières entre les humains. Paul a dit :
— “Il n'y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni homme libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus Christ.” Jésus a donné sa vie pour que l’humanité soit totalement unie, forme un seul corps.
Et puis Paul s’est fait arrêter à son tour. Comme citoyen romain, il a demandé à être jugé à Rome. Il y a été emmené. C’était son rêve d’aller annoncer l’Evangile jusqu’à Rome. Il paraît qu’il y est mort, il y a une dizaine d’année. Mais sa mort n’a pas empêché l’Evangile d’être annoncé. Il y a des Eglises dans toutes les grandes villes maintenant, même si cela déplait aux empereurs. Personne ne peut plus arrêter l’annonce de l’Evangile. 

— Alors tu crois que cela va continuer ? Tu crois qu’il y aura toujours des chrétiens ? demande Elkaïm.

— Je crois que le message de Jésus est un vrai message de vie : qu’y a-t-il de mieux que de s’aimer les uns les autres ? Mais je pense aussi que tout est remis en jeu à chaque génération. Chaque génération doit transmettre le message à ses enfants et le mettre en pratique. Si une génération s’arrête, tout peut s’arrêter... Mais que serait un monde sans amour ?
Voilà pourquoi j’ai voulu t’emmener ici, Elkaïm, sur cette colline. Pour te raconter l’histoire de notre peuple et celle de Jésus. J’aimerais que tu apprennes à le connaître, et qu’à ton tour tu racontes cette histoire à tes enfants et aux enfants de tes enfants. J’aimerais qu’on aime encore Jésus, dans 1'000 ans, dans 2'000 ans et plus loin encore...

© Jean-Marie Thévoz, 2012

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