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m) Luc - Page 8

  • Luc 4. La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres

    Luc 4
    7.9.1997
    La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres
    1 Rois 17:8-16 Jc 2:1-5 Luc 4:14-21

    Chers Paroissiens, Chères paroissiennes,
    Pour ce premier culte que je préside "chez vous" j'ai souhaité aller directement aux sources de l'évangile, à ce que je considère comme essentiel pour nous aujourd'hui. C'est pourquoi j'ai choisi ce texte où Luc nous présente la première prédication de Jésus à Nazareth. (Je n'ai aucune prétention à faire des comparaisons avec ma première prédication à Bussigny !). Dans cette prédication de Jésus, il annonce le programme de son action, de son message, de son enseignement.
    Luc souligne que Jésus est rempli du Saint Esprit, c'est-à-dire en parfaite communion avec Dieu. Luc l'avait déjà mentionné à la naissance, lors du baptême et lors de l'épisode de la tentation au désert.
    Rempli de l'Esprit, Jésus annonce un programme en 4 points :
    1) il est choisi pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres,
    2) il est envoyé pour proclamer la libération des captifs
    3) pour annoncer le retour à la vue des aveugles
    4) pour proclamer une année de grâce, de faveur, de bienfaisance de la part de Dieu.
    Je vais vous dire comment je comprends ces 4 points et l'importance qu'ils ont pour nous aujourd'hui. Ce matin, je ne développerai cependant que le premier de ces points. J'aborderai les autres dans mes prochaines prédications.
    Luc nous dit que Jésus a été oint (fait Messie, en hébreu, fait Christ, en grec) pour "évangéliser" les pauvres, pour leur faire part d'une bonne nouvelle !
    Quelle bonne nouvelle ? Pourquoi les pauvres ?
    On ne peut répondre à une question sans répondre à l'autre.
    La pauvreté c'est une certaine position dans le jeu des forces économiques. C'est une situation en rapport avec l'abondance et la pénurie. Dans le Cantique de Marie, Luc met clairement la pauvreté et la richesse en rapport avec la pénurie et l'abondance : Lc 1:53 "Dieu a accordé des biens en abondance à ceux qui avaient faim, et il a renvoyé les riches les mains vides".
    La bonne nouvelle porte sur le rapport pénurie-abondance.
    A première vue le rapport instauré par Dieu, la bonne nouvelle, c'est l'inversion, le retournement des situations. Mais à quoi servirait-il de créer des nouveaux riches et des nouveaux pauvres ?
    La bonne nouvelle c'est qu'il va y avoir un changement, un bouleversement, mais ce n'est pas une simple rocade, un échange de place.
    La bonne nouvelle, c'est l'annonce de l'abondance, la dénonciation de l'idéologie de la pénurie, du manque.
    Aujourd'hui, on voudrait nous faire croire qu'il n'existe qu'une seule chose : les règles de l'économie de marché. Ces règles sont fondées sur la pénurie, l'exploitation et la possession. Ces règles annoncent la réussite (accroître son bien-être en possédant) par l'effort et le mérite. La loi du rendement, de l'efficacité, du profit nous prend à la gorge, nous enserre dans ses filets.. Il n'y a plus que cela — c'est la crise — il faut s'y faire.
    Jésus proclame que ces règles économiques étouffent le riche comme le pauvre. Elles ne doivent pas s'appliquer dans le domaine des relations. Dans les relations nous pouvons miser sur l'abondance, il n'y a pas crise, pas de pénurie. L'amour ne s'épuise pas dans le partage, au contraire.
    Si l'on change notre vision du monde, que l'on abandonne la peur de la pénurie contre la reconnaissance de l'abondance — en commençant dans nos relations — il s'en suivra aussi un changement économique.
    Il y a assez d'abondance en Suisse, ou sur la terre pour que chacun ait une part suffisante; ce qui fait problème c'est la répartition entre tous.
    La bonne nouvelle c'est ceci : Il existe un monde où l'abondance règne, où l'on gagne à donner, où l'on reçoit gratuitement, où la farine et l'huile ne s'épuisent pas (1 Rois 17, à propos du récit de la veuve de Sarepta, il est intéressant de mentionner en passant que Jésus s'est défini comme le pain de vie qui ne s'épuise pas et qui nous nourrit.) Ce monde vit sous ce que j'appelle l'économie du Royaume.
    Le pauvre est le premier à souffrir de l'économie du monde de l'argent, c'est pourquoi il sera le premier à se réjouir de découvrir l'économie du Royaume. Cette économie, fondée sur l'abondance, est possible parce que les ressources relationnelles sont infinies. Dieu est amour, Dieu est la source à laquelle nous pouvons constamment venir chercher ce qui nous manque, ce dont nous avons peur de manquer. Si la source coule en permanence, il n'est plus nécessaire d'accumuler pour soi, d'avoir peur de donner autour de soi. Les échanges sont possibles, enrichissants.
    Dans l'économie du Royaume il n'y a pas de salaire au mérite, ni avec Dieu, ni entre conjoints, ni avec ses enfants. Il est si fréquent d'agir comme si l'affection était une denrée rare, de mêler l'argent aux sentiments. "Tu auras ton argent de poche si tu es sage !". "Je me suis beaucoup investi dans cette relation, mais maintenant elle ne m'apporte plus rien". etc. Et avec Dieu, qui ne s'est jamais dit en son for intérieur : "Mon dieu, je n'arrive pas à faire les efforts que nous demande le pasteur (être plus accueillant etc...)
    Pour tous ceux qui font des efforts pour être à la hauteur. Jésus apporte une bonne nouvelle: le Royaume de Dieu n'est pas donné en récompense de vos efforts. Mon amour, dit Dieu, je ne le donne pas comme une contrepartie à vos tentatives de me plaire de faire bien ou d'être meilleurs. C'est gratuit !
    C'est donné, c'est à recevoir, voilà une bonne nouvelle !
    Essayons de réaliser ce que nous pouvons ressentir au plus profond de nous, lorsque Dieu nous dit : "Je t'aime, toi, tel(le) que tu es." Prenons conscience de notre corps, de nos membres, des battements de notre coeur. Laissons sortir les tensions, sentons notre souffle, notre respiration : "Nous sommes aimés, acceptés, appréciés." Au coeur de notre être, il y a ce que nous aimons de nous-mêmes, Dieu aime cette partie. Au coeur de notre être, il y a notre part d'ombre, le côté sombre, Dieu aime également cette partie de nous-mêmes.
    Il ne nous accuse pas comme nous nous accusons nous-mêmes. La bonne nouvelle est aussi pour cette part d'ombre. Dieu est amour, il est capable de réconcilier ces diverses parties de nous-mêmes, nous restituer notre intégrité, panser nos coeurs brisés, nous conduire vers la vie au centuple du Royaume.
    Aujourd'hui cette bonne nouvelle est accomplie en nous.
    Amen.

    Fait partie de la suite Prédication de Jésus à Nazareth : Luc 4 / Esaïe 58 / Luc 10 / Luc 7.

    © 2006, Jean-Marie Thévoz

  • 14.5.2006 / Luc 2. La double paternité de Jésus est révélatrice de toute la condition humaine

    Luc 2
    14.5.2006
    La double paternité de Jésus est révélatrice de toute la condition humaine
    Mc 10 : 13-16 / Luc 2 : 41-51

    Chères paroissiennes, chers paroissiens, Chers Amis,
    Cette semaine, j'étais en visite dans une classe de 2e année (avec des enfants d'environ 8 ans). Je répondais à leurs questions sur le programme d'histoire biblique, sur Dieu, sur Jésus, etc… Et voilà qu'une fille me pose la question : "Mais qui est le père de Jésus ?" On sent en même temps la curiosité et le doute sous-jacent. Elle a entendu différentes choses qui — toutes mises ensemble — ne donnent pas une réponse claire.
    Et si la scène se passait au temps de Jésus ? On imagine assez bien les disciples empêcher les enfants d'approcher Jésus pour qu'ils ne posent pas de questions aussi embarrassantes. "Dis, Jésus, c'est qui ton papa ?"
    Cette enfant avait senti qu'il se pose-là une question importante, essentielle, explosive ! Cette question est posée à propos de Jésus déjà dans les Evangiles. Elle et soulevée par Luc dans l'épisode de Jésus au Temple. Marie et Joseph cherchent Jésus. Lorsqu'ils le trouvent, Marie dit : "Ton père et moi nous étions très inquiets" (Lc 2:48) et voici que Jésus répond : "Il fallait que je sois dans la maison de mon Père." (Lc 2:49).
    Jésus se présente bien comme ayant deux pères, Joseph et Dieu ! Mais si cette question est posée à propos de Jésus, elle nous concerne tous, même sans remettre en rien la question de notre filiation biologique. Quelle est notre origine ? D'où vient la vie qui nous habite ? Qui nous met vraiment au monde ? De qui voulons-nous recevoir / porter / transmettre l'héritage ? Pouvons-nous nous contenter de la réponse biologique, matérielle ?
    C'est là que la double paternité de Jésus est révélatrice de toute la condition humaine. Lorsque Jésus dit à ses parents : "Je dois m'occuper des affaires de mon Père," il révèle d'existence d'un monde parallèle à notre monde. D'habitude les mondes parallèles apparaissent seulement dans les livres de science-fiction. Pourtant, je crois que Jésus nous présente un monde parallèle chaque fois qu'il nous parle du Royaume de Dieu.
    Il y a une réalité terrestre dans laquelle parents et enfants sont liés biologiquement. Mais il existe un autre niveau de réalité, au-delà des apparences. Au premier niveau "nos enfants sont nos enfants." Mais au deuxième niveau "nos enfants ne sont pas nos enfants" comme le dit le poète Kahlil Gibran. Et cette deuxième phrase est tout aussi vraie que la première ! C'est ce que Jésus dit à ses parents.
    Jésus cherche à nous élever à ce deuxième niveau de réalité. Il y a quelque chose de plus que la réalité biologique, matérielle. Il y a une dimension subtile, qui donne du relief, de la substance, du sens à ce qu'on vit. Bien sûr on vit et on est plongé dans la réalité matérielle et biologique. Un simple mal de dent nous ramène à cette réalité bien terre à terre. Loin de moi l'idée de la nier.
    Cependant, il est possible — et c'est le privilège de l'être humain — de vivre cette réalité en prenant un petit peu de recul. Etre en même temps celui qui vit et celui qui regarde cette vie. Petit décalage qui s'appelle "avoir conscience de…" Petit décalage qui fait passer de la physique à la métaphysique ! De bien grands mots pour exprimer des choses toutes simples : décalage entre manger et se nourrir, entre vivre et exister, entre respirer et inspirer / expirer.
    On respire tout le temps, c'est un réflexe, on n'a même pas besoin d'y penser (heureusement). Mais de temps en temps, prendre une inspiration, puis se laisser expirer. Ou le contraire, expirer tout l'air de ses poumons, puis se relâcher et l'inspir se fait tout seul. Essayez.
    Faire les choses avec conscience, c'est peut-être simplement cela entrer dans le Royaume de Dieu. Ouvrir sa conscience à l'existence d'une autre réalité, une réalité très subtile, on ne peut pas la toucher, la saisir, s'en emparer, mais on peut la laisser venir, éclore, nous toucher.
    Cette autre dimension, c'est celle de la relation, du lien, une dimension immatérielle, mais tellement réelle. C'est dans cette dimension que s'inscrit le bonheur, la joie, les émotions. C'est dans cette dimension que sont gravés les premiers sourires de nos enfants, les premiers émois amoureux, les amitiés indéfectibles. Et personne ne peut nous les retirer. Ce sont les trésors amassés dans le ciel — dont parle l'Evangile (Mt 6:20) — qui ne peuvent ni pourrir, ni rouiller et que personne ne peut dérober.
    C'est à cette dimension que nous sommes appelés à nous ouvrir — ce que Jésus appelle "la maison de son Père," de notre Père. C'est vers cette dimension que nos enfants nous entraînent par l'exemple de leur émerveillement devant la vie. C'est vers cette dimension que nous avons à projeter nos enfants comme l'arc envoie la flèche vers l'avenir, comme de dit le poète :

    "Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
    L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance
    pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
    Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
    Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable." Khalil Gibran
    Ayons conscience de cette mission que Dieu nous confie.
    Amen


    © 2006, Jean-Marie Thévoz, Suisse, Bussigny.

  • Luc 2. Dieu vient habiter dans nos existences et y placer des signes.

    Luc 2
    24.12.2005
    Dieu vient habiter dans nos existences et y placer des signes.

    Lecture de Habacuc 1:12—2:3

    Voilà, c'est Noël ! C'est le temps de la joie, des cadeaux, des lumières. C'est un temps de fête, de réunions de famille, de réjouissances… Mais, il me semble qu'on gomme artificiellement une partie de la réalité, si on ne prend pas en compte la fatigue — par exemple de ceux qui ont travaillé dans les magasins jusqu'à 17h aujourd'hui. Ou bien la lassitude de ceux pour qui Noël, cette année, sera moins lumineux qu'auparavant.
    Je ne veux pas jeter un voile de tristesse sur la joie de Noël, mais qui peut dire qu'il n'a pas aussi un sentiment mitigé, partagé. Nous voudrions bien être complètement dans la joie, mais nous n'y arrivons pas. Il reste en nous-mêmes un lieu qui n'est pas comblé, une part toujours en attente du bonheur. Comment pourrions-nous être totalement joyeux alors qu'une grande partie du monde souffre ?
    C'est dans ce monde réel que le prophète Habacuc en appelle à Dieu ! Non, le monde n'est pas satisfaisant, notre vie ne nous comble pas, nous ne sommes pas totalement heureux. Toujours, nous avons cette impression qu'il nous manque quelque chose pour être heureux, parfois peu, parfois beaucoup.
    Noël ne vient pas gommer l'obscurité, effacer nos manques. C'est au cœur de cette réalité-là que Dieu vient faire retentir sa promesse : "Je viens habiter ce monde !" Tout ce que nous vivons, la routine conjugale, les conflits avec les enfants, ou les parents, la pénibilité du travail, la solitude de l'âge, tout cela, Dieu vient l'habiter de sa présence. La lumière vient briller dans les ténèbres.
    « Après la longue et sombre nuit, le ciel va rayonner » Cantique 263.
    * * *
    Lecture de Luc 1 : 46-55

    Jésus habite et grandit dans le ventre de Marie. Dieu vient habiter et grandir dans nos existences. Dieu se fait une place dans la vie réelle des humains. Le Vivant, la Vie, nous rejoint.
    Le cantique de Marie exprime la joie de recevoir ce cadeau de Dieu. Rendez-vous compte, Il s'abaisse jusqu'à notre petite personne pour y déposer la Vie, venir y habiter et grandir en nous.
    Nous aurions tellement voulu nous élever jusqu'à Dieu, trouver le moyen de lui plaire pour qu'il nous aime — n'est-ce pas ce que nous faisons constamment face aux autres dans notre vie ? — pour être aimés. Mais non, c'est lui qui — le premier — pose un regard sur nous.
    Il pose un regard sur nos vies, sur le concret de nos vies ! Sur nos relations à nos enfants ou à nos parents; sur notre travail ou notre mariage; sur notre solitude ou nos engagements. Il pose un regard, il vient y habiter et il les transfigure, il les transforme.
    Comme vous l'avez entendu, Dieu vient bouleverser nos hiérarchies, renverser nos situations :

    "Il renverse les rois de leurs trônes,
    il donne un place élevée aux humbles.
    Il accorde des biens en abondance à ceux qui ont faim,
    il renvoie les riches les mains vides." (Luc 1:52-53).
    En posant un regard sur nos vies, Dieu rétablit les valeurs, il remet l'essentiel à la première place, il nous confronte à nos blocages, à nos entraves, à nos inachèvements pour nous élever. En ce Noël, Dieu vient habiter chacun de nous. Dans notre vie, dans notre existence concrète, il vient mettre sa Vie pour qu'une partie oubliée, négligée ou morte de nous-mêmes revienne à la vie.
    Je vous invite à méditer — pendant le silence qui suit — quelle partie de vous Dieu peut faire revenir à la vie, peut féconder.
    Silence, puis cantique 261, « L'enfant qui naît à Bethléem »
    * * *
    Lecture de Luc 2 : 1-19

    Croyez-vous qu'il a été facile pour les bergers de croire le message transmis par les anges ?
    Croyez-vous qu'il a été facile pour Marie et Joseph de comprendre que leur nuit dans l'étable était un grand miracle et une bénédiction pour l'humanité ?
    Nous sommes tellement habitués à ce récit que nous ne voyons plus la réalité tellement les signes sont devenus envahissants. Les signes du mystère sont devenus plus grands que l'événement. On voit davantage les lumières et les paillettes que l'épaisseur du réel : le froid de la nuit, le risque d'un accouchement et la démangeaison de la paille !
    N'est-ce pas l'inverse dans nos vies ? Osons-nous seulement penser que nos vies sont parsemées de signes qui marquent le passage de Dieu ? Saurons-nous faire de nos vies des récits de Noël, c'est-à-dire oser faire la lecture des signes que Dieu y sème ?
    Noël, c'est l'affirmation que les signes de Dieu ne restent pas dans le ciel, dans les étoiles, mais qu'ils sont inscrits dans la réalité terrestre de nos vies, et de nos vies toutes simples, toutes humbles ou souffrantes.
    Dans une paroisse de Lausanne, le pasteur a proposé aux catéchumènes d'être — pendant un trimestre — l'ange d'un autre catéchumène. Mais cela devait se faire dans le secret, dans la discrétion. L'ange ne devait pas se révéler comme tel, mais laisser quelques signes à reconnaître. A chacun de trouver ces signes et peut-être de reconnaître son ange gardien.
    On peut imaginer à quel point l'atmosphère du groupe s'en est trouvée transformée ! Comment cela serait-il à l'échelle de la paroisse, du village, du canton, du pays, du monde ?
    Quelle joie de recevoir un signe, même anonyme ! Quelle joie dans le déploiement d'ingéniosité pour placer un signe sans être découvert !
    Dieu a placé un signe dans la crèche et bien d'autres encore dans chacune de nos vies. Alors, partons joyeusement à leur découverte !
    * * *
    Prions
    Nous avons besoin, Seigneur, de signes quotidiens qui relèvent notre tête vers la lumière.
    Comment pourrions-nous avancer dans la vie sans personne qui nous encourage à progresser ?
    Comment pourrions-nous aimer, sans recevoir, au milieu de nos jours, des gestes de tendresse et d'offrande ?
    Comment pourrions-nous croire, Seigneur, sans rencontrer au long du chemin une communauté qui révèle ta présence ?
    Comment pourrions-nous espérer sans la passion de ceux qui — malgré les échecs et les doutes — réveillent en nous l'enthousiasme des rêves à réaliser ?
    Seigneur, fais-nous prendre conscience des signes disposés dans notre vie et qui nous appellent à mener notre existence humaine à la clarté de l'évangile de Jésus de Nazareth, Lui, le signe de Dieu venu parmi les hommes.
    Amen

    © 2005, Jean-Marie Thévoz, Suisse, Bussigny.