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complexe de l'imposteur

  • Genèse 27. Que d’histoires pour une bénédiction !

    Genèse 27

    5.3.2017

    Que d’histoires pour une bénédiction !

    Genèse 27 : 1-40

    Télécharger le texte : P-2017-03-05.pdf

    Quelle histoire pour une bénédiction ! La mère complote contre le père. Le frère trahit le frère. On utilise la ruse, le mensonge, le déguisement, la duplicité, la tromperie, la dissimulation. Que de stratagèmes et d’habileté mises en œuvre ! Ça ne peut être que pour quelque chose d’important, de vital même. Ce récit — dans son immoralité même — montre combien cette bénédiction est importante à recevoir. Sinon on n’en ferait pas toute une histoire.

    Bien sûr on peut se dire que c’est une histoire ancienne, que c’est dépassé, que les lois sur l’héritage sont devenues plus égalitaires et que si chacun reçoit la même part, une telle bataille n’a plus de raison d’être. Oui et non... Parce qu’ici il n’est pas tant question d’héritage matériel que d’une bénédiction spirituelle, immatérielle.

    Alors de quoi est faite cette bénédiction pour que Jacob y tienne tellement qu’il prend le risque de se fâcher avec toute sa famille et de devoir s’exiler pendant des années ?

    Le récit nous dit que la bénédiction d’Isaac pour son fils contient quatre choses :

    - de bonnes conditions de vie (la rosée)

    - la prospérité

    - une position dominante à l’extérieur comme à l’intérieur de son clan. Cela signifie ne pas devoir être soumis à maître extérieur, donc d’être libre de ses décisions, de sa vie.

    - enfin une protection contre les mauvaises intentions des autres, ce que j’appellerais « l’effet boomerang ». Celui qui te maudit sera maudit, sa malédiction lui retombera dessus, et celui qui te bénit sera béni. C’est l’ancêtre de la Règle d’or : « Fais aux autres ce que tu voudrais qu’il te fasse ».

    Cette bénédiction donne à celui qui la reçoit la certitude d’avoir de la valeur, d’avoir une place dans la société, de se sentir au moins l’égal des autres, aussi puissants soient-ils. Cette bénédiction donne à celui qui la reçoit l’assurance d’être quelqu’un, d’être une personnalité, d’être respecté, voit admiré. « Voilà quelqu’un d’important » se disent ceux qui le voient. Mais l’important ici n’est pas le regard des autres, mais le sentiment intérieur. Ce que donne la bénédiction, c’est ce sentiment intérieur, cette assurance intérieure de savoir ce qu’on vaut, de connaître sa vraie valeur, sans orgueil mais aussi sans complexe de l’imposteur.

    Combien voit-on d’adultes, aujourd’hui, qui doutent de leur valeur ? Qui se sentent tout petits en compagnie des autres ? Qui voient les autres au-dessus d’eux-mêmes ? Qui n’osent pas prendre la parole, dire leur avis, parce qu’ils ont l’impression qu’ils vont dire une bêtise ? Combien de personnes se sentent-elles désécurisées, face à un uniforme, face à une figure d’autorité ? Combien de personnes n’arrivent pas à se sortir d’un sentiment d’infériorité face à d’autres ou face à tous ? Combien mettent alors en place des stratagèmes pour cacher ce sentiment intérieur, pour se donner de la valeur, pour paraître — face à l’extérieur — autrement qu’ils se sentent à l’intérieur ? Le signe le plus commun est la puissante voiture de sport rouge qui en impose aux autres !

    Je fais le pari que ces personnes insécures n’ont malheureusement pas reçu les paroles de bénédiction qu’elles méritaient et dont elles avaient besoin. Ce manque pousse beaucoup de personnes dans des quêtes insensées et dangereuses et les mettent à la merci du premier gourou qui les flattera.

    Cela montre à quel point nous avons besoin — tous — de recevoir cette bénédiction qui vient d’en haut. Cette bénédiction qui donne l’assurance d’être porteur de valeur, la certitude qu’il y a en nous de bonnes choses !

    Nous avons tous été en quête de cette bénédiction, de ces paroles valorisantes, de ces paroles qui disent l’amour inconditionnel. Certains l’ont reçu dès leur tendre enfance. D’autres ont dû lutter, bagarrer, travailler, acquérir des diplômes ou conquérir des sommets pour la recevoir. Pour certains même les plus grands exploits n’ont pas suffi et ils continuent à vivre dans ce manque.

    Si notre bénédiction ne nous a pas été donnée, ou n’a pas été complète, on ne nous a pas satisfait, il n’est pas trop tard. Dieu continue a à dispenser à chacun une bénédiction. Dieu est la source de toute bénédiction. Il a béni la création. Il a béni Noé. Il a béni Abraham, Isaac, Jacob, Joseph, Ephraim et Manassé. Il a béni le peuple hébreu à travers Moïse, puis David et Salomon. Il a béni la terre entière à travers Jésus-Christ. Il continue à nous bénir, continuellement, pour nous assurer notre valeur, notre sentiment d’exister et d’être quelqu’un.

    Comme on le voit, la bénédiction vient de Dieu, mais elle se transmet d’une génération à l’autre. C’est notre rôle de parent — le rôle le plus important de notre vie, notre mission première — de transmettre à nos enfants cette bénédiction, ce sentiment de valeur, d’être quelqu’un qui compte. C’est une transmission verticale et les parents sont essentiels dans cette transmission.

    Cette transmission de la bénédiction est constitutive du rôle parental, on le voit dans les situations ou quelqu’un d’autre élève l’enfant. S’il transmet cette bénédiction, il devient père ou mère pour l’enfant. Il n’est jamais trop tard pour bénir, pour dire ces paroles de bénédiction qui affirment l’être. Elle peut se donner jusque sur son lit de mort, parce certains enfants l’espèrent jusqu’à ce moment-là ! Il n’est jamais trop tard pour recevoir la bénédiction de la part de Dieu, à défaut de l’avoir reçu des personnes qui auraient dû nous la transmettre.

    Comme Christ nous sommes appelés à entrer dans la grande chaîne des générations qui transmettent cette bénédiction qui vient de Dieu et qui aide à grandir, qui aide à s’épanouir, qui aide à devenir quelqu’un qui va pouvoir à son tour bénir et transmettre la bénédiction.

    Entrons dans la ronde, entrons dans la chaîne des générations et bénissons, nous serons alors de vrais enfants d’Abraham et de vrais enfants de Dieu.

    Amen

    © Jean-Marie Thévoz, 2017

  • Le recensement qui compte (suite)

    Luc 2

    18.12.2016

    Le recensement qui compte…

    Luc 2 : 1-18     Mat 2 : 1-6

    télécharger le texte : P-2016-12-18.pdf

     

    Quelques mots pour prolonger la saynète des enfants. Chacun compte, donc ! Nous n’avons pas trop de problème avec cette idée d’égalité, avec l’idée que chacun est égal aux yeux de Dieu et que cela devrait aussi être le cas dans la société.

    Mais qu’en est-il de notre propre valeur ? à nos yeux ? Oui, dans le fin fond de soi-même, dans notre être intérieur, au creux de notre estomac, qu’en est-il de notre estime de nous-mêmes ? Suis-je sûr de moi ? Pas dans l’arrogance, simplement dans la lucidité. Comment ai-je confiance en moi, face aux autres ? Si je dois m’exprimer dans un groupe, si je dois faire valoir mes idées face à mon patron ou simplement face à mon conjoint ? Ou bien, ai-je des questionnements tels que “Est-ce que j’en fais assez ?” ; “Est-ce que mon repas de Noël va plaire ?” ; “Est-ce que mes cadeaux seront appréciés?” ; “Est-ce que je suis à la hauteur ?”

    On estime que la moitié de la population cache un sentiment intérieur d’insécurité, (on appelle cela le syndrome de l’imposteur). Croire qu’on va être dévoilé; croire qu’on n’est pas à sa place et que cela va finir pas se savoir. Alors on déploie des efforts et de l’énergie pour masquer cela, dans l’angoisse d’être découvert, malgré tout. On craint de tout perdre.

    Comment sortir de ce sentiment ? Comment être sauvé de cet enfer ? Et bien j’ai une bonne nouvelle. La bonne nouvelle de Noël, c’est que nous n’avons pas à gagner notre valeur et notre vie pour ne pas perdre la face. La vie nous est donnée une fois pour toute, avec sa valeur. La valeur de notre vie est déjà assurée, garantie, en Dieu. Nous comptons pour Dieu et il garanti la valeur de notre vie, quoi qu’il arrive. Si vous avez des doutes sur le “quoi qu’il arrive”, je vais l’illustrer par une parabole.

    Vous voyez ce billet de banque (sortir un billet de 20 francs). Quelle est sa valeur ? Oui, il vaut 20.- au sortir du bancomat, tout neuf, tout beau. S’il passe de mains en mains et se froisse et s’use. Combien vaut-il ? Et s’il tombe dans la boue et ressort franchement sale. Combien vaut-il ? Et s’il est piétiné, taché, même écorné et déchiré, Combien vaut-il ? Il vaut toujours la même chose ! Il ne change pas de valeur quoi qu’il lui arrive ! Pourquoi cela ? Parce que la BNS en garantit sa valeur, sa valeur faciale.

    Il en est de même pour nous de la part de Dieu. Notre valeur faciale est donnée dès notre naissance, elle ne varie pas aux yeux de Dieu en fonction de ce que nous vivons ou de ce qui nous arrive. Nous avons toujours notre pleine valeur quoi qu’il arrive. Dieu sauve notre valeur, malgré tous les aléas de notre existence.

    C’est la bonne nouvelle que Dieu nous communique à Noël. La vie nous est donnée, notre valeur nous est donnée et elle est assurée, garantie, sauvé en Dieu. Faisons-lui confiance et soyons libérés, sauvés de nos inquiétudes et de nos soucis sur nous-mêmes.

    Joyeux Noël.

    © Jean-Marie Thévoz, 2016


     

  • Le recensement qui compte…

    Luc 2

    18.12.2016

    Le recensement qui compte…

    Luc 2 : 1-18     Mat 2 : 1-6

    Saynète jouée par un groupe de 16 enfants

    Scène 1 :     

    Narratrice :      A Rome, l’empereur décide un recensement de tout son empire, il aime les chiffres et aujourd’hui lui paraît un bon jour pour comptabiliser les sujets de son grand empire. Aujourd’hui, c’est le 27 du mois de Quintilis, il sait qu’il faut s’y prendre bien à   l’avance car cela prendra un certain temps et pour la fête du solstice d’hiver les comptes devront être bouclés.

    Centurion :      Soldats, je compte sur vous! L’empereur compte sur vous pour une mission qui sera une mission de grande envergure, le recensement de toutes les personnes de tout son empire.

    Soldat : Et comment allons-nous nous y prendre ? Faut-il vraiment compter tout le monde, hommes, femmes, enfants, esclaves ?

    Centurion :      Non, bien sûr, je veux des chiffres de valeurs sûres : vous compterez les hommes           d’abord ; il m’importe peu de connaître le nombre d’esclaves, d’enfants et d’étrangers bien entendu. L’empereur veut un empire romain fort, solide et sûr. Vous compterez donc d’abord les hommes. Si cela vous pose problème, je peux trouver d’autres soldats pour vous remplacer. J’ai des lions qui ont faim pour ceux qui refusent…

    Tous les soldats : Bien, à vos ordres !

    Soldat :            Bon, il ne faut pas traîner, sinon les lions ce sera pour nous.

    Narratrice :      Le centurion envoie des soldats dans toutes les régions de l’empire pour faire ce recensement.

    Chant : Ils ont marché aux pas des siècles.

    Scène 2 :   

    Narratrice :      A Rome le recensement se met rapidement en place, mais dans les provinces éloignées c’est plus compliqué, les centurions ont convoqué leurs chefs de dizaines et organisé une formation d’une journée, comptabilisée en formation continue :

    Centurion :      Soldats, il n’y a pas de temps à perdre, la formation sera brève, parce que la       tâche est simple et que vous êtes des hommes vaillants. Pas compliqué. Voici la marche à suivre : Point 1 : Donnez des instructions claires et précises à vos employés. Point 2 : Fournissez stylos et papiers en nombre suffisant. Point 3 : Faites noter les consignes : seront comptabilisés les hommes seulement. Parmi les hommes, on ne consignera ni les étrangers, ni les sans domicile-fixe, ni esclaves. A chaque homme correspondra un trait sur le papier. Pour les femmes ce sera un demi-trait et pour tous les autres 0. Questions ?

    Soldat : Oui, chef, comment y sera le trait pour un homme ?

    Centurion :      Comme un bâton, il me semble que c’est cela qu’on vous a appris au berceau, non ?...Viens au tableau : un trait pour un, 2 traits pour 2, 3 traits pour 3, un trait devant le V pour 4. Le V tout seul pour 5.

    Narratrice :      La formation est terminée ; tout le monde sait qui il faut compter et comment. Et chacun part dans une région de l’empire, comme l’a décidé l’empereur, pour y recenser les habitants.

    Lecture biblique : Recensement. Luc 2, 1 à 5

    Scène 3 :   

    Narratrice :      Il y a 2000 ans, à peu près, à Bethléem, étaient assis des recenseurs. Vous savez, ceux qui doivent inscrire les gens selon l'ordre de Rome, ceux qui doivent compter pour que Rome puisse dénombrer chaque individu. Ils sont réunis, ce matin-là, autour de leur chef qui leur rappelle brièvement les consignes :

    Recenseur :     Souvenez-vous : un homme vaut un point. Une femme vaut un demi-point, car il faut deux femmes pour faire un homme. Un enfant c’est zéro ne le comptez pas, car cela ne vaut pas encore grand-chose. Un étranger zéro, rien, il n'est pas d'ici. Est-ce bien clair ?

    Les soldats:     Oui chef !

    Recenseur :     Bon alors toi, tu te postes à l’entrée de ce chemin là-bas. Toi tu vas à la voie romaine. Vite dépêchez-vous, là-bas il y a des gens qui arrivent.

    Joseph :.         Marie, ça y est nous arrivons à Bethléem, nous allons trouver une place à l’hôtel et tu pourras te reposer un peu. Ah non on n’y est pas encore, là-bas il y a de nouveau un recenseur.

    Recenseur :     "Nom et lieu d'habitation ?"

    Joseph :          Moi c’est Joseph et voici ma femme Marie. Elle attend un enfant. Vous savez, nous venons de Nazareth et le chemin a été long. Nous sommes très fatigués et nous cherchons un hôtel pour…"

    Recenseur :     (l’interrompt) "Bon ça va ! J'ai les renseignements qu'il me faut : un homme « +un », une femme "+un demi", un bébé dans le ventre "0", lieu d'habitation "Nazareth". Vos problèmes, ce n'est pas mon problème. Alors passez, j'ai du travail." Au suivant :

    Aubergiste :    Ah non, moi vous m’avez déjà compté, je travaille ici à Bethléem, je suis aubergiste, j’ai affaire, laissez-moi passez.

    Joseph :          Eh monsieur, ai-je bien entendu ? Vous êtes aubergiste ? Ma femme est enceinte, s’il vous plaît logez-nous.

    Aubergiste :    Ça va être compliqué, je crois que chez nous c’est complet, mais allez dans la maison là-bas il y a mon serviteur responsable des réservations pour les voyageurs, c’est lui qui a la liste de mes hôtels.

    Joseph (s’approchant du serviteur) : Bonsoir monsieur, il paraît que c’est vous qui allez pouvoir nous aider.

    Serviteur :       Que puis-je pour vous ?

    Joseph :          Ma femme est sur le point d’accoucher et nous cherchons une chambre.

    Serviteur :       Quoi mais c’est pas possible ça va déranger les autres clients et de toute façon tout est pris.

    Joseph :          Ah là, là, là,… qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire…

    Narratrice :      Heureusement la femme de l’aubergiste passe juste à ce moment-là pour lui apporter son repas…

    La femme :      Tenez mon fidèle serviteur voici votre repas, et vous, vous allez dans quelle chambre ?

    Marie :            Y a pas de place pour nous…

    La femme        (regardant son serviteur) : Mais on ne peut pas les laisser comme ça. On pourrait leur laisser l’étable. 

    Serviteur :       Heureusement que vous ne passez pas chaque fois que des clients me demandent une chambre, car je n’aurai même plus de lit pour moi ! Bon alors je vais vous montrer l’étable.

    Lecture: Luc 2, 6-7.

    Chant : Voici Noël

    Scène 4 :

    Narratrice :      Pendant ce temps au plus haut des cieux, c’est le stress.

    Dieu : Vite mes anges, on se dépêche, c’est mon fils unique qui va naître tout bientôt et je veux que tout soit parfait.

    Ange 1 :         Tout soit parfait laisse-moi rire ! Elle vient d’accoucher dans une étable !

    Ange 2 :          Oh l'ange grognon, ça suffit, dépêche-toi, viens avec nous l’annoncer aux bergers.

    Narratrice :      Les anges annoncent aux bergers la naissance du Fils de Dieu. Après discussion, les bergers se mettent en route pour aller voir le nouveau-né.

    Chant : Gloria de Taizé

    Lectures : Luc 2, 8-14.

    Scène 5 :

    Narratrice :      Pendant ce temps-là les recenseurs ne chôment pas, il faut dire qu’en ce temps-là on ne comptait pas ses heures. Voilà maintenant qu’arrive un tout grand groupe, on dirait des bergers.

    Recenseur :     Bizarre, d'habitude, les bergers ne viennent pas dans les villages. Qu'est-ce qui leur prend? Bonjour: Nom et lieu d'habitation ?

    Berger :           Moi, je m'appelle Jean, et voici mon fils Jean-Gabriel, voici mon père Jean-le-vieux. Et voici mon cousin, Jacob. Voici son fils Jacob-le-jeune et voici son père Jacob-l'ancien. Puis voici mon frère Elie, voici son fils Elie-Benjamin et voici son père Elie-le-sage. Voici mon autre cousin…

    Recenseur :     Mais enfin d'où venez-vous ?

    Berger  3 :       Nous venons d'une prairie là-bas. On gardait les moutons, puis on a vu de belles lumières, c'était Dieu qui nous disait de venir adorer le roi des rois…"

    Recenseur :     Mais d'où venez-vous réellement ?

    Berger 2 :        Nous venons de partout et de nulle part, nous sommes de toute la terre, nous…

    Recenseur :     Quoi, vous n'avez pas de domicile fixe. Alors vous n'êtes pas dignes d’être comptabilisés. Vous n'êtes rien. Zéro. Le soldat leur met un zéro. Et ne restez pas là, vous m'empêchez de travailler.

    Lecture : Luc 2, 15-18 

    Chant : les anges dans nos campagnes

    Scène 6 :

    Narrateur :      Les bergers étant partis pour la crèche, d’autres gens continuent d’affluer et cette fois ça a l’air bien plus intéressant. Ceux qui s’approchent ont l’air bien riche.

    Recenseur :     Ouah ! Magnifique cette belle caravane qui arrive. Que de belles parures, que de beaux chameaux. Ce sont assurément des gens importants.

    Narratrice :      Les recenseurs se redressent, époussètent leurs habits et demandent :

    Recenseur :     Veuillez s’il vous plaît nous indiquer votre nom et auriez-vous l'amabilité de préciser le lieu d'où vous venez ?

    Mage 1 :          Je viens d'une belle contrée au-delà des frontières, je suis le sage d'une ville nommée la très belle.

    Recenseur :     Vous n'êtes pas d'ici. Alors zéro, vous ne valez rien ! Les soldats mettent le 0. Et vous ?

    Mage 2 :          Moi, ma demeure se trouve au-delà des montagnes…"

    Recenseur :     Encore un étranger : zéro. Les soldats mettent le 0.

    Mage  3 :         Nous sommes venus en suivant cette étoile lumineuse. Elle nous a guidés depuis l'au-delà des mers et…

    Recenseur :     Vous me faites perdre mon temps, vous êtes tous des étrangers, partez, Les soldats mettent le 0. vous            me faites de l'ombre et je ne peux pas travailler.

    Mage 1 :          Merci beaucoup, bonne journée à vous, nous on retourne à la suite de notre étoile.

    Lecture : Matthieu 2, 1-6.

    Chant : Il est né le divin enfant.

    Scène 7 :

    Narratrice :      Et pendant que les mages arrivent auprès de Jésus, le recenseur a fini son travail. Il met encore de l'ordre dans ses feuilles, quand tout à coup, un souffle éparpille toutes ses feuilles. Elles s'envolent partout, loin à la ronde. Pris de panique, il se remet en chemin pour recommencer tous ses comptes. Il passe vers tous et note avec son crayon "1" pour les hommes, "un demi" pour les femmes, "0" pour les enfants, "0" pour les étrangers, "0" pour les sans domicile fixe. Au milieu de la nuit, il arrive enfin au dernier hôtel. Il réveille l'hôtelier qui lui indique le nombre de ses hôtes.

    Recenseur :     Enfin, j'ai fini !

    La femme de l’aubergiste : "Mais non, il reste encore l'étable là-bas. J'y ai fait dormir des gens."

    Narratrice :      Le recenseur va vers l'étable, entre et voit les riches personnages, les bergers, l'homme et la femme, réunis tous ensemble.

    Recenseur :     Cela va être facile à compter, beaucoup ne comptent pour rien. Je les reconnais bien, il y a tous ces étrangers venus dont on ne sait où, les bergers.

    Narrateur :      Quand le recenseur s'approche de la mangeoire, il voit l'enfant, un enfant qui le regarde intensément, alors dans son cœur quelque chose se passe.

    Recenseur :     Ce petit être va compter, je le sens. Quand je vois ce regard rempli de vie et de lumière, je me dis que ça ne peut pas compter pour rien. Ah. Mais alors un regard qui compte, c’est ça qui doit être comptabilisé, car moi, je vois bien que je compte à ses yeux. Il faut que je recommence mes calculs. Les bergers et leurs sourires, ça fait Octante coches, (les bergers mettent leur smileys et vont devant l’autel) les mages et la lumière dans leurs regards, ça en fait 3. Joseph et Marie, 2 et l’enfant 1. Je vais noter un pour chaque regard. "1" pour Marie, "1" pour Joseph, "1" pour chaque berger. Et je note même chaque prénom, car c’est important un prénom, ça chante l’amour de celui qui l’a donné. Bon reprenons : "1" pour chaque roi mage sans oublier "1" pour chaque serviteur.

    Narratrice :      A la fin, il fait les comptes et quand il les présente à son centurion, il est le seul à fournir un si grand nombre de coches et personne n’y comprend rien et tous se moquent de lui, mais à la crèche chacun s’était réjoui de cette nouvelle manière de compter. Un berger avait même dit :

    Berger 3 :        ça ne m’étonne pas, parole de berger, quand on compte avec le cœur, c'est le ciel et la terre qui se rejoignent. Et ça donne une autre valeur aux gens".

    Narratrice:       Il ne reste plus qu’à raconter cette histoire à tous ceux qui comptent pour nous. Venez les enfants, chacun de nous compte pour Dieu (tous enfants viennent chercher leur smileys). Dieu nous aime tous et il nous accueille ; allons le dire.

    Tous les enfants : Alors allons-y… (et tous s’en vont partout dans l’église distribuer les smileys.)

    D’après un compte de Noël trouvé sur http://cossonaygrancy.old.eerv.ch/2010/12/25/un-compte-de-noel/ et adapté par les monitrices du culte de l’enfance de la paroisse.