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  • Actes 10. Notre Père (9)

    Actes 10

    30.8.2020

    Notre Père (9)

    Actes 10 : 34-41.     Actes 10 : 44-48.      Matthieu 5 : 43-45

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  • Luc 10. Marie a choisi la bonne part.

    10.11.2019

    Luc 10

    Marie a choisi la bonne part.

    Deutéronome 6 : 4-9    Luc 10 : 38-42

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  • 1 Pierre 2. Bâtir sur les valeurs de justice, de compassion et de service.

    1 Pierre 2
    7.6.2015
    Bâtir sur les valeurs de justice, de compassion et de service.

    Ps 118 : 19-24      1 Pierre 2 : 4-10       Matthieu 18 : 1-5

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    Chères paroissiennes, chers paroissiens,
    Pour fêter ensemble ces 40 ans de la construction de la Chapelle, J’ai choisi ce texte de la première lettre de Pierre qui parle justement de construction, d’édification, de matériaux à choisir ou à laisser de côté. Quand on construit, c’est évidemment essentiel de choisir les bons matériaux, les bonnes pièces qui feront que l’édifice tient debout, brave le temps et les intempéries.
    L’auteur de la lettre parle de construction et de pierre, mais c’est dans un sens symbolique, métaphorique. L’auteur ne parle pas de bâtiment, mais de communauté ou de société humaine. Lorsqu’il parle de cette pierre angulaire, il l’emploie comme une image, une image des valeurs que nous privilégions pour fonder notre vie ou la vie de notre société. Très vite on voit surgir une opposition, même un conflit, parce que cette pierre capitale est soit rejetée soit choisie et considérée comme précieuse.
    « La pierre que les bâtisseurs avaient rejetée, est devenue la pierre principale. » (Ps 118 :22) Cette phrase, tirée du Psaume 118, illustre le conflit ou le dilemme, la question : qu’est-ce qui a de la valeur ?Tout bâtiment a besoin d’une pierre angulaire. Ici dans cette Chapelle on peut penser aux blocs de béton, bien visibles à l’extérieur de la Chapelle, sur lesquels repose la charpente du toit, ces poutres qui s’entrecroisent au-dessus de nos têtes.
    Toute société a besoin de ces fondements, de ces appuis — qu’on peut appeler valeurs — pour tenir. Et voilà que notre texte nous dit que les valeurs que les bâtisseurs avaient rejetées, sont justement celles que Dieu a choisies et qu’il estime précieuses.
    « La pierre que les bâtisseurs avaient rejetée, est devenue la pierre principale. » (Ps 118 :22) Cette phrase, tirée du Psaume 118, illustre le conflit ou le dilemme, la question : qu’est-ce qui a de la valeur ?Tout bâtiment a besoin d’une pierre angulaire. Ici dans cette Chapelle on peut penser aux blocs de béton, bien visibles à l’extérieur de la Chapelle, sur lesquels repose la charpente du toit, ces poutres qui s’entrecroisent au-dessus de nos têtes.
    Toute société a besoin de ces fondements, de ces appuis — qu’on peut appeler valeurs — pour tenir. Et voilà que notre texte nous dit que les valeurs que les bâtisseurs avaient rejetées, sont justement celles que Dieu a choisies et qu’il estime précieuses.
    Ce choix et ce rejet sont illustrés par l’histoire de Jésus, racontée dans les Évangiles. Ce Jésus que Dieu a choisi pour se faire connaître, il a été rejeté par les hommes de son temps, au point qu’il a été crucifié. Mais Dieu l’a réhabilité en l’élevant à lui, en le déclarant juste malgré les diffamations à son égard. Dieu l’a choisi comme la pierre principale, comme la tête de son peuple, de son Eglise. Jésus incarne ces valeurs que Dieu souhaite voir adoptées par l’humanité. Mais l’humanité rejette ses valeurs : de justice, de compassion, de service. Cette histoire de Jésus est comme un signal qui montre les dangers que court notre société quand elle rejette ces valeurs, quand elle se construit sur l’injustice, la haine et le profit à tout prix. Dans quelle société voulons-nous vivre ? Quelle société voulons nous construire ? Quelles valeurs choisissons nous comme fondement pour notre société ?
    Clairement, Dieu marque son opposition à une société qui exploite, qui oppresse, qui détruit pour l’avantage des quelques-uns. Clairement, Dieu marque son opposition à un système économique qui rejette et abandonne sur le bord du chemin ceux qui ne sont pas au top de la performance. Dieu, au contraire, veut revaloriser chacun, tel qu’il est, même s’il est blessé par la vie, même s’il est porteur de handicap ou de faiblesse.
    J’aimerais prendre encore une autre image. Il y a une nouvelle cuisine qui devient à la mode, c’est la cuisine sans restes et sans déchets. Une cuisine qui recherche la valorisation de tout. Pas de rebut, pas de rejet des légumes qui ne sont pas standards, qui comportent des taches ou des formes bizarres. Tout est bon. Eh bien, je crois que Dieu fait cela avec l’humanité. Pour Dieu il n’y a personne « de reste ». Pour Dieu il n’y a pas de rebut de la société. Pour Dieu il n’y a personne qui ne vaille pas la peine qu’on s’occupe et se préoccupe de lui.
    Lorsque la société, des entreprises ou des groupes trouvent qu’il ne vaut pas la peine de s’occuper de certaines personnes, ce n’est pas l’avis de Dieu. Tout le monde compte pour lui, il n’y a pas de déchets, pas de rebut. Il n’y a que des êtres humains à part entière, des personne dignes d’intérêt, dignes d’avoir une place, dignes d’avoir un logement ou un travail. Nous ne pouvons accepter que les gens soient considérés comme des Kleenex que l’on jette après emploi.
    Jésus est cette pierre vivante rejetée par les hommes, mais choisie par Dieu, et — nous dit le texte — cette pierre devient un refuge pour les uns (un sanctuaire) et une pierre qui fait trébucher, qui fait tomber les autres. Cette ambivalence est bien présente dans le message du Christ. Il est bien refuge, accueil, soutien pour ceux qui se sentent exclus, mis en marge par la société. Ces petits sont ceux qui sont accueillis par le Christ et ceux qui deviennent figures du Christ quand on leur donne à boire, à manger, lorsqu’on leur rend visite ou qu’on leur donne un vêtement (Mt 25). Mais le Christ est aussi pierre d’achoppement, jugement pour ceux qui exploitent et détruisent. Leurs valeurs d’accaparement et de destruction sont clairement condamnées par Dieu.
    Ainsi le Christ nous invite à créer une société qui soit basée sur ces valeurs de justice, de compassion et de service. Et la communauté de l’Eglise devrait en être le premier exemple, une communauté qui se bat pour de plus de justice, une communauté ouverte et accueillante pour tous, sans exclusion, une communauté qui se place au service de la société et des plus faibles.
    C’est cette communauté, les personnes porteuses de ces valeurs que j’aimerais voir réunies ici semaine après semaine, pour s’encourager à cette mission d’humanisation de la société. C’est à cela que doit servir cette Chapelle pour toutes les années qui s’ouvrent devant nous.
    Amen
    © Jean-Marie Thévoz 2015

  • Jean 14. « Je suis le chemin, la vérité et la vie » dit Jésus

    Jean 14
    29.6.2014
    « Je suis le chemin, la vérité et la vie » dit Jésus
    Jean 7 : 32-38        Jean 14 : 4-11
    Télécharger le texte : P-2014-06-29.pdf


    Chères paroissiennes, chers paroissiens,
    Nous arrivons au terme du cycle de prédications sur l’Evangile selon Jean commencé au mois de janvier. Au fil du temps, nous avons découvert et approfondi notre connaissance de la pensée de cet évangéliste et la façon qu’il a de nous présenter Jésus.
    Nous terminons aujourd’hui sur une parole de Jésus qui résume, qui récapitule, qui condense le but de l’Evangile selon Jean : dire qui est Jésus ! dire qui il est pour les disciples, les croyants, qui il est par rapport à Dieu. Et Jean le résume dans cette parole de Jésus : « Je suis le chemin, la vérité et la vie, personne ne peut accéder au Père autrement que par moi ! » (Jn 14:6).
    Deux disciples interviennent dans ce moment d’entretien avec Jésus. C’est d’abord Thomas qui prend la parole. Il est déboussolé. Jésus vient de leur dire qu’il va partir, qu’il va les quitter. Une fois Jésus leur dit qu’ils ne pourront pas le suivre (Jn 7:34) et maintenant, Jésus leur dit qu’ils connaissent le chemin pour le suivre (Jn 14:4). Alors Thomas demande à Jésus d’être plus clair et de leur dire où il va et quel est le chemin qu’ils devront prendre. Thomas veut connaître le chemin, la voie.
    Et Philippe enchaîne avec une autre revendication : « Montre-nous le Père ! » (Jn 14:8).
    Deux demandes humaines qui sont à la base de toute quête spirituelle : a) découvrir Dieu, voir Dieu, avoir accès à Dieu, c’est le but, et b) avoir une voie, un chemin pour arriver à ce but. Qui ne souhaite pas avoir un contact avec Dieu, recevoir une révélation divine, recevoir un signe de Dieu ? Et nombreux sont ceux qui proposent des chemins, des exercices, des retraites, des voies pour y accéder.
    L’Evangile selon Jean affirme que Jésus est le seul à proposer un chemin qui mène à Dieu. Jésus dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. » C’est gonflé quand même ! Qui dit qu’il dit vrai ? Pourquoi devrions-nous le croire ?
    L’Evangile selon Jean tout entier, avec ses récits, avec les paroles de Jésus qu’il nous transmet, nous explique pourquoi Jésus est crédible, pourquoi on peut lui faire confiance, pourquoi il est vraiment le chemin, la vérité et la vie.
    Qu’est-ce que Jésus apporte à ses contemporains ? Lorsque Jésus intervient en Galilée et à Jérusalem, la religion est un poids pour les gens. La religion est faite d’obligations et de contraintes. Il faut suivre des commandements qui entravent la vie. Il faut faire des pèlerinages à Jérusalem et là-bas, il faut acheter de quoi faire des sacrifices et seuls ceux qui s’occupent du Temple en profitent. C’est une religion de marchandage avec Dieu : je te sacrifie cela, alors donne-moi ceci en échange.
    Jésus vient bouleverser tout cela : il chasse les marchands du Temple, il guérit le jour du sabbat, il remet la vie au centre de la relation à Dieu. Jésus rencontre les gens et il transforme leur vie. Il fait découvrir la dimension d’en haut, la dimension spirituelle à Nicodème. Il fait découvrir à la Samaritaine la présence universelle de Dieu, tout comme l’accueil inconditionnel. Il fait découvrir à ses disciples que l’amour est au centre de la relation à Dieu. Il leur montre que le service (et non le pouvoir) est la clé des relations humaines et que c’est dans l’abaissement qu’on se rapproche le plus de Dieu.
    Jésus change radicalement l’image de Dieu de tous ceux qui l’entendent. Et cette image nouvelle est encore valable pour nous aujourd’hui. Ces valeurs de rencontre, d’amour, de service ne sont pas dépassées. Elles restent la clé d’une vie heureuse aujourd’hui.
    Ce chemin que Jésus montre et qui donne accès à Dieu est bien celui qui donne de la valeur à la vie, c’est toujours un chemin vrai, authentique.
    Nous pouvons croire Jésus lorsqu’il dit « Je suis le chemin, la vérité et la vie, personne ne peut aller au Père autrement que par moi » parce qu’il est celui qui vient de laver les pieds de ses disciples, parce qu’il est celui qui va donner sa vie sur la croix pour révéler au monde le processus mortifère d’une religion (de toute religion) qui dit posséder la vérité.
    Il n’y a pas de manipulation dans la parole de Jésus parce qu’il ne cherche pas d’intérêt personnel, il ne va tirer aucun profit de sa mort prochaine. Jésus n’est pas dans une conquête de pouvoir, il est dans le renoncement à tout pouvoir.
    En disant à ses disciples qu’il est « le chemin, la vérité et la vie » Jésus dit trois choses à ses disciples : 1) il dit que le chemin ne va pas s’arrêter avec sa mort. Il y a un chemin de vie dans le fait de renoncer au pouvoir et surtout à la religion comme pouvoir.
    2) Il dit que la vérité est en lui, donc les disciples ne la possèdent pas. Ils en seront les témoins, mais elle ne leur appartiendra pas. Cette vérité leur échappera toujours.
    3) Il leur dit que la vérité est indissociable de la vie et de l’amour.
    Il est le chemin parce que Jésus a montré le chemin par ses actes, en étant un être de paix, en se mettant à la place du serviteur et du serviteur souffrant. C’est à cette place — paradoxalement — qu’il révèle le mieux le visage du Père, la nature vraie de Dieu.
    C’est donc dans la personne de ce Jésus de Nazareth que nous sommes invités à découvrir le vrai visage de Dieu, sa présence, sa parole. C’est là que nous pouvons le voir — comme le demande Philippe. Dieu se fait connaître à travers cet homme de Nazareth. Ce Jésus est le révélateur de la vérité divine. C’est dans la rencontre avec ce Jésus des Evangiles que nous avons accès à Dieu, à un Dieu qui se présente dans la faiblesse d’un Dieu qui n’a que son amour à offrir.
    Amen
    © Jean-Marie Thévoz, 2014.