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Jean 10. Les brebis connaissent la voix du berger et le suivent

Jean 10
31.10.1999
Les brebis connaissent la voix du berger et le suivent
Ps 23 Luc 15 : 1-7 Jean 10 : 1-5


Cette semaine, avec quelques mamans, la discussion est venue sur une aventure qui arrive à tous les parents ou presque. Perdre un petit enfant dans un grand magasin. Vous savez comment cela se passe. Vous faites vos courses tout en surveillant l'enfant. Vous le sentez, vous le savez à côté de vous. Vous prenez un produit, vous jetez un coup d'oeil sur lui, vous mettez votre produit dans votre caddie, vous regardez votre liste, vous regardez votre enfant, mais là, tout à coup, il n'est plus là. Il n'est plus là où vous vous attendiez à le voir, il a disparu. Alors la peur monte, où est-il, où a-t-il disparu ? Il n'y a pas besoin d'être très anxieux pour sentir son coeur battre. On cherche et on finit par retrouver l'enfant derrière l'étalage suivant, ou alors il a été récupéré par une vendeuse et vous entendez : "Le petit Nicolas attend sa maman à la caisse principale". Le soulagement et la joie succède à la peur.
Cette joie de retrouver celui qui avait disparu, nous pouvons la sentir. C'est celle que Dieu éprouve lui aussi chaque fois que quelqu'un revient vers lui, chaque fois qu'il retrouve quelqu'un qui s'était éloigné de lui. La joie des retrouvailles est exprimée dans le récit de la brebis perdue. Dans ce récit, cette parabole, l'évangéliste veut nous faire comprendre que Jésus est ce berger qui se préoccupe de chacun, de chacune d'entre nous, pour qu'il ne manque personne dans son troupeau, dans son peuple, dans son Eglise.
Entre le berger et son troupeau, il y a une relation exceptionnelle et double. Cette relation est en même temps individuelle et collective. Jésus tient à son troupeau, à ce qu'il soit entier, complet, uni et il tient à chaque personne en particulier, il les connaît toutes par leur nom. L'individualité est respectée dans la communauté.
Le berger connaît ses brebis par leur nom et les brebis connaissent la voix du berger. Cela est très important. Les brebis suivent le berger dont ils connaissent la voix, nous dit le récit de Jean. Connaissons-nous la voix de notre berger ? Dans le brouhaha des messages, des communications, des voix qui se font entendre dans notre société, dans nos vies, dans notre coeur, savons-nous reconnaître la voix, l'unique voix de notre berger ? D'après le récit de Jean, il y a plusieurs signes auxquels on reconnaît le vrai berger.
(i) D'abord le vrai berger entre par la porte. Il n'entre pas par effraction, par la force, par violence. Il ne vient pas par des voies détournées. Il se présente à la porte, sans ruse et sans masque.
(ii) Il respecte le gardien de la maison, le gardien du coeur. Notre gardien, nos protections intérieures reconnaissent Jésus comme celui qu'on peut laisser entrer parce qu'il se manifeste par le respect, la paix, la chaleur.
(iii) Enfin, les brebis reconnaissent sa voix. Notre être intérieur a soif, mais il sait ce qui est bon pour lui. Il reconnaît ce qui est bon dans la voix de Jésus, ce qui est bon dans ses paroles, ce qui est bon dans son message. Certes parfois, nous avons reçu des messages tellement brouillés dans notre vie — où l'on nous a fait croire que ce qui nous arrivait ou ce qu'on subissait était bon pour nous alors que cela ne l'était pas — que nous avons besoin de réapprendre, comme un enfant, à reconnaître cette voix, ce message.
"Les brebis reconnaissent sa voix et le suivent." Lorsqu'on entend la voix de Jésus, son message d'amour qui nous réchauffe, qui nous redonne notre estime de soi, qui nous rassure sur notre valeur inaliénable, alors, on n'a plus envie de le quitter, on n'a plus qu'un envie, c'est de suivre ce maître, ce berger qui nous donne ce dont nous avons le plus besoin pour vivre.
Suivre Jésus n'est pas une discipline, n'est pas une exigence, c'est une conséquence d'avoir entendu en nous-mêmes sa voix rassurante, affermissante, valorisante. Dès ce moment, on ne voudra plus suivre n'importe qui d'autre qui entre par effraction, qui ne nous respecte pas, qui n'amène que la critique et le jugement, la désapprobation et la dévalorisation.
Dans le brouhaha des messages, des voix qui se font entendre autour de nous, écoutons la voix du bon berger, "celui qui est venu pour que tous les humains aient la vie et l'aient en abondance" (Jean 10:10).

Amen

© 2006, Jean-Marie Thévoz

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