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  • Jean 1. Nativité de Gérard de Saint Jean

    Jean 1

    14.12.2008
    Nativité de Gérard de Saint Jean

    Luc 2 : 8-17    Jean 1 : 1-5Nativité Geertgen_tot_Sint_Jans_1.jpg
    "La lumière brille dans l'obscurité, et l'obscurité ne l'a pas reçue." Jean 1:5
    Essayez de vous représenter cette lumière dans l'obscurité de la nuit. Comment la dépeindre, l'exposer ?
    "L'obscurité ne l'a pas reçue" est à mettre en parallèle avec la phrase "il n'y avait point de place pour eux dans l'hôtellerie" (Luc 2:7). Le monde ne reçoit pas Jésus comme une bonne nouvelle.
    Comment représenter ces deux choses : "Jésus est la lumière du monde" et  et "le monde ne l'accueille pas" dans un même tableau ? 
    C'est ce qu'a essayé, et à mon avis réussi Geerten tot Sint Jans (Gérard de Saint-Jean) dans son tableau (Nativité, ~1490, 34x25cm).
    Nous allons méditer à partir de ce tableau.
    Où notre œil s'est-il posé en premier et quel chemin suit-il ensuite ? A quel parcours le peintre nous invite-t-il ?
    Il y a comme un mouvement en spirale qui part du visage de Marie, descend sur ses mains, arrive à l'enfant Jésus, suit les anges en remontant à droite, trouve la scène des bergers et arrive ensuite, finalement vers Joseph, qu'on n'avait pas vu d'emblée.
    Observez les mains. Celles de Marie sont comme une flèche qui montrent Jésus, et celles des petits anges montrent le ciel. Faites la même chose avec les regards des personnages.
    Maintenant observons la lumière. D'où vient-elle ? Il y a deux sources, Jésus et l'ange dans la scène des bergers. Ce parallèle souligne le caractère divin de Jésus.
    Maintenant, imaginez ce que pensent chacun des personnages. Entrez en dialogue avec l'un d'eux. Que lui dites-vous ? Que vous dit-il ? Où aimeriez-vous être dans la scène ? Que diriez-vous à Jésus, à Marie, à Joseph ?
    Que pensez-vous de vous-mêmes ?
    Qu'est-ce que Jésus vous dirait ?
    Amen
    @ Jean-Marie Thévoz, 2008
    Source : Société biblique suisse "La Bible aujourd'hui" 4/2008, pp. 8-9

  • Romains 5. La couronne de l'Avent

    Romains 5Ph_JMT2008-12-04DSC_0753.JPG

    30.11.2008
    La couronne de l'Avent
    Esaïe 9 : 1-6 Rm 5 : 12-15

    Chères paroissiennes, chers paroissiens,
    Savez-vous qu'une couronne de l'Avent raconte toute une histoire ? Savez-vous laquelle ? Vous avez probablement acheté ou confectionné une couronne de l 'Avent et vous vous apprêtez à allumer la première bougie aujourd'hui. Pourquoi faites-vous cela ? La réponse la plus simple c'est de pouvoir compter les dimanches jusqu'à Noël. Mais la couronne de l'Avent est plus qu'un calendrier avec ses petites portes.
    Mais le sens symbolique, les liens ont tendance à se perdre aujourd'hui. On se met à oublier les significations. Notre société encourage une lecture plate de la réalité. Un chat et un chat, un franc est un franc, un sapin est un sapin, il ne faut pas aller chercher plus loin. Eh bien, la période de l'Avent et de Noël nous invite à aller voir au-delà de la plate réalité. Cette période nous invite à donner du sens à tout ce que nous voyons, à tout ce que nous rencontrons, à toute la réalité.
    Nous savons que les nuits s'allongent à cause de l'inclinaison de la terre face au soleil, mais pourquoi ne pas en faire une parabole de l'obscurité qui risque à tout moment de nous submerger si nous n'avons plus d'espérance ? Mobilisons-nous pour que la lumière revienne, même si nous savons que les jours recommenceront à grandir mécaniquement à partir du 22 décembre. Mobilisons-nous parce que la lumière — dans le monde des humains — ne reviendra pas automatiquement, sans notre participation.
    Nous avons besoin de sens, nous avons besoin de relier les événements les uns aux autres pour former une histoire, l'histoire de notre vie. Nous avons besoin de relier le ciel et la terre, parce qu'ils ne font qu'un depuis que Dieu a décidé d'y habiter, d'y vivre avec nous. Et la couronne de l'Avent est le témoin des étapes de cette histoire commune.
    C'est d'abord une histoire de vie, du don de la vie au commencement et du don de la vie pour tous les recommencements marqués par les branches toujours vertes du sapin. Avec Dieu, la vie ne finit pas, la vie est plus forte que tous nos hivers, tous nos dessèchements.
    La couronne est arrangée en un cercle pour marquer le temps qui passe, temps des générations qui se succèdent, temps de la venue de Jésus et temps du retour annoncé du Christ. Ce temps est placé sous la conduite et la garde de Dieu, c'est un temps fait pour la vie.
    Et puis, il y a les quatre bougies qui marquent quatre temps dans l'histoire de Dieu avec les humains, quatre temps qui précèdent et préparent la venue de Jésus.
    La première bougie nous renvoie à Adam et Eve. Humanité première qui n'a pas accompli sa vocation et dans laquelle nous nous reconnaissons tous. Mais ce n'est pas la bougie de l'échec et du désespoir d'une condition humaine perdue et condamnée. C'est la bougie du pardon, du pardon unilatéral offert par Dieu, la bougie de toutes les occasions où Dieu a de nouveau tendu sa main pour nous ramener à lui. Une bougie qui annonce la grâce accomplie par Jésus, bien plus importante que toutes les fautes de l'humanité (Rm 5:15).
    La deuxième bougie nous renvoie à Abraham, la figure du croyant, celui qui a saisi la main tendue par Dieu et qui s'est efforcé de marcher dans les pas de son Dieu. C'est la bougie de la foi, de la confiance. La lumière de la deuxième bougie contribue à repousser un peu plus loin l'obscurité.
    La troisième bougie nous renvoie à David, à la joie et à l'espérance messianique. David danse devant l'arche, devant Dieu pour marquer sa joie d'être dans la main de Dieu. Et Dieu lui promet que sa lignée ne s'éteindra jamais, plus encore, que le Messie sortira de lui. Cette bougie est le signe d'une alliance qui ne sera jamais rompue entre Dieu et nous. Le Fils de David va venir régner sur nos cœurs; à Noël, nous pouvons l'accueillir. Son règne ne se fera pas par la force et la contrainte, mais par la justice et l'amour.
    Et la quatrième bougie nous renvoie aux prophètes, à Esaïe qui précise le contour, la personnalité du Messie. Le Messie vient comme une lumière pour tous les peuples, comme un conseiller, comme un roi, mais en même temps comme un nouveau-né. C'est son humanité profonde qui nous convaincra de le suivre et de l'aimer. Il ne nous impose aucune contrainte. Il nous veut libres de le suivre. Il nous veut volontaires et autonomes, décidant librement de suivre le chemin qu'il trace.
    Ces quatre bougies, ces quatre temps nous disent les valeurs qui sont celles de Dieu : pardon et grâce, confiance et amour, alliance et fidélité, justice et paix dans le temps toujours recommencé d'une vie plus forte que la mort.
    Voilà ce que nous dit la couronne de l'Avent dont nous avons allumé aujourd'hui la première bougie. Que Dieu soit avec vous.
    Amen

    © Jean-Marie Thévoz, 2008
    Source : Société biblique suisse "La Bible aujourd'hui" 4/2008, pp. 12-13