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  • Luc 10. "Si j'étais blessé, ne voudrais-je pas que quelqu'un se penche sur moi pour me secourir ?"

    Luc 10

    24.11.2002
    "Si j'étais blessé, ne voudrais-je pas que quelqu'un se penche sur moi pour me secourir ?"
    Es 30 : 18-21        Luc 10 : 25-37

    Chers amis,
    Un homme, un spécialiste de la Torah, la loi juive, vient vers Jésus avec la grande question, celle qui habite tous ceux qui cherchent Dieu : "Que dois-je faire pour recevoir la vie éternelle ?" (Lc 10:25), ce qui peut signifier deux choses : "Comment être pleinement heureux ?" et "Comment être en pleine communion avec Dieu ?", deux choses qui n'en font qu'une pour les sages.
    Le maître de la loi connaît même la réponse à sa propre question : les deux grands commandements ! La réponse n'est pas nouvelle, le maître de la loi est frustré. Il pose donc une nouvelle question : "Qui est mon prochain ?"
    C'est là que se tend le piège dans lequel doit tomber Jésus. Il semble que le maître de la loi veuille faire dire à Jésus qu'il est impossible d'accomplir la loi, donc de recevoir la vie éternelle. Aimer tous les humains est une tâche hors de notre portée, c'est un fardeau trop lourd, une exigence écrasante, personne ne peut y arriver ! Donc, j'ai le droit d'abandonner, de ne pas essayer.
    Un fardeau trop lourd, une tâche écrasante, un chemin trop raide pour remonter la pente, c'est aussi ce que l'on ressent lorsqu'on est frappé de plein fouet par le deuil, un accident, une maladie. Dans ces situations, on entend tellement de "Tu devrais... sortir, voir du monde, te distraire" de "Tu ne devrais pas... t'isoler, te morfondre, continuer de pleurer" et on reprend soi-même : "je devrais...", "je ne devrais pas...", "il faut que...", "je ne peux pas continuer..." Un fardeau trop lourd d'obligations, de pressions de l'entourage.
    Jésus va-t-il entrer dans cette ronde épuisante ? Jésus raconte simplement une histoire. Il ne désigne pas de prochains, il ne fait pas de catégories, il ne pose pas d'exigences. Jésus raconte l'histoire d'un homme à qui il arrive un malheur.
    Sur le chemin de sa vie, il est arrêté, il est dépouillé, dépossédé, frappé, jeté à terre. Jésus nous emmène au coeur de la vraie vie — qui est aussi faite de malheurs et d'épreuves — dans une situation concrète où il est question de vie et de mort, de secours ou d'abandon, d'indifférence ou de compassion.
    Le blessé est le personnage central de l'histoire de Jésus, nous ne pouvons manquer de nous sentir concernés. - Lorsque le prêtre passe et change de trottoir, c'est avec les tripes du blessé que nous ressentons son manque de compassion. - Lorsque passe le lévite, c'est avec la colère du blessé que nous nous demandons "c'est la religion qui lui apprend à détourner les yeux ?"
    En racontant une histoire, Jésus retourne la perspective du maître de la loi. La question n'est plus "qui dois-je aimer ?" mais : "Si j'étais blessé, ne voudrais-je pas que quelqu'un se penche sur moi pour me secourir ?". De plus, peu importe qu'il soit de mon pays ou étranger, de ma religion ou de celle de mes ennemis !
    Ce que Jésus dit au maître de la loi c'est : "Lorsque tu réalises que tu es blessé, meurtri, vulnérable et que quelqu'un se penche vers toi pour te secourir, alors il sera évident pour toi de reconnaître ton prochain, même dans le Samaritain que tu hais d'habitude !
    Reconnaître ses blessures, sa souffrance, son besoin d'aide (parfois en laissant sa fierté de côté, en abandonnant son "Je peux toujours me débrouiller tout seul"), c'est le début de l'ouverture de son coeur à la vie.
    Après un malheur, un accident, une maladie, un deuil, souffrir et reconnaître que l'on souffre, que l'on est triste, que l'on est en colère, parce que c'est injuste, reconnaître que l'on a besoin d'être recueilli, pansé, accompagné, soulagé... c'est le premier pas vers le retour à la vie.
    Sur le chemin de sa vie, il a y souvent des personnes qui passent sans voir nos blessures, nos souffrances, nos tristesses, mais, il y a toujours quelqu'un aussi qui a souffert et qui reconnaît la même douleur, quelqu'un qui a compassion et qui apporte l'huile et le vin du soulagement.
    Le Samaritain qui s'arrête auprès du blessé est la figure de celui qui connaît la souffrance d'être exclu, mal-aimé, blessé. Ici le Samaritain est celui qui préfigure le Christ en croix, celui qui éprouve toutes nos souffrances, jusqu'à la mort.
    Aujourd'hui, le Christ passe sur le chemin de nos vies et s'arrête auprès de chaque blessé pour prendre soin de lui et le relever. C'est lui qui nous remet debout après que nous ayons été abattus. C'est lui qui nous redonne vie, vie intérieure, goût à la vie. Ce qui nous est impossible, c'est le Christ qui l'effectue en nous, c'est lui qui nous donne la vie, la vraie vie, la plénitude.
    "Que dois-je faire pour recevoir la vie éternelle?" Comment être pleinement heureux ? Comment être en pleine communion avec Dieu ? Jésus nous dit :
    Reconnais ton malheur et ta souffrance et vois : je m'approche de toi et je prends soin de toi. Accueille-moi et nous ferons route ensemble.
    Amen
    © Jean-Marie Thévoz, 2007

  • Genèse 26. Un puits, une pièce et des voeux de changement

    Genèse 26

    26.11.2000
    Un puits, une pièce et des voeux de changement

    Gn 26 : 12-25 + 32-33        Luc 15 : 8-10

    Il y a des jours... Il y a des jours, où l'on se sent complètement vide, sans ressort, sans énergie, sans élan.
    Il y a des jours... Il y a des jours, où tout semble gris, sans relief, tout semble bouché, on se sent piégé au fond d'un trou, au fond ... ? Au fond d'un puits qui a été comblé de terre. Le puits semble desséché, bouché, inutile.
    Il y a des événements dans la vie, des accidents, des ruptures, des séparations, des deuils qui mettent nos fontaines à sec, qui comblent nos puits, qui nous éloignent de nos sources.
    C'est l'histoire d'Isaac qui nous est racontée ce matin. Il a été béni de Dieu, il reçu tout ce qui peut combler un homme — ne se dit-on pas parfois : "n'ai-je pas tout pour être heureux ? N'ai-je pas tout pour être heureuse ?" — et pourtant, après la mort de son père, Abraham, Isaac découvre que les puits dont il a hérité ont été comblés. Il ne donnent plus d'eau. Ils sont secs.
    Chacune, chacun d'entre nous a reçu un puits, source d'eau vive, source d'énergie vitale, au fond de lui-même.
    L'évangile, en relisant l'Ancien Testament, affirme même que l'effigie de Dieu a été gravée en nous (Mt 22:21), comme est frappée sur chaque pièce d'argent l'effigie de celui qui émet la monnaie. Deux images pour dire une même réalité : le puits, source de vitalité; la pièce de monnaie : image de Dieu, source de tout amour, gravée au fond de nous.
    Une pièce et un puits. Un puits et une pièce. Ces deux mots ensemble me font immanquablement penser à ces lieux touristiques où les gens ne peuvent s'empêcher de jeter une pièce de monnaie dans le puits, la fontaine ou le bassin qui s'ouvre devant eux. Ils le font pour faire un voeu.
    Ce voeu que l'on ne dit pas à haute voix, mais dont on espère la réalisation, c'est l'espérance de quelque chose de nouveau dans notre vie, l'espérance d'un changement ou d'une délivrance. C'est le souhait de pouvoir commencer à creuser ce puits pour retrouver la source qui est toujours au fond, avec son eau, au fond de nous-mêmes, mais qui est temporairement inaccessible.
    C'est le souhait de descendre en soi — jetant derrière soi (hors du puits) tout ce qui nous encombre, tout ce qui nous fait mal, tout ce qui pèse sur nos épaules — regrets, remords, rancunes, révoltes — pour retrouver la pièce qui est au fond de nous.
    Il faut du temps pour désensabler le puits, pour le vider. Il faut du temps, mais ce n'est pas le temps qui creuse ! Souvenez-vous de la femme qui recherche sa pièce de monnaie. Elle allume une lampe pour y voir clair dans sa vie, elle prend un balai pour évacuer tout ce qui encombre et visite tous les recoins de son âme. Un vrai travail, mais un travail qu'on ne fait pas tout seul.
    Ce travail de recherche — autant du berger qui cherche sa centième brebis, que de la femme qui cherche sa pièce, ou du père qui cherche le contact avec ses deux fils (tous dans Luc 15) — c'est un travail que Dieu fait avec nous, que Dieu fait en nous.
    Le berger, la femme, le Père, Isaac, ce sont aussi bien des figures de Dieu qui cherche à retrouver et à redonner vie à notre être intérieur, que des images de nous-mêmes à la recherche de l'essentiel qui habite au fond de nous-mêmes.
    Cet essentiel qui habite au fond de nous-mêmes, nous savons qu'il est là, qu'il vit et qu'il n'aspire qu'à être découvert, à être exhumé et à reprendre vie pour devenir à nouveau source, source d'énergie dans notre existence.
    Cet essentiel — qui demeure au fond du puits qui nous a été donné — est une pièce de monnaie tout à fait exceptionnelle, telle qu'on n'en trouve dans aucune banque. Cette pièce a deux faces. Non pas un côté face avec un visage et un côté pile avec un nombre. Cette pièce a deux faces, deux visages.
    D'un côté, il y a notre propre visage, ce visage qui nous révèle mystérieusement, qui dit qui nous sommes, tels que nous sommes, visage humain et absolument unique, personnel, singulier, exceptionnel.
    De l'autre côté, il y a un autre visage, unique et humain, le visage que Dieu a pris en son fils unique, devenu pleinement humain en prenant sur lui la souffrance et les malheurs de nos existences.
    Deux visages si semblables sur une même pièce, enfouis au fond de nous-mêmes, en attente d'être retrouvés, réunis en un seul, réconciliés. Une réconciliation qui devient source de vie et de joie pour tous.
    Il y a des jours... Il y a des jours, où l'on peut tenir cette pièce dans la main et sentir la force qui émane de ces deux visages réunis.
    Il y a des jours... Il y a des jours, où l'on peut sentir l'apaisement et la joie d'avoir retrouvé l'essentiel en soi, la source d'eau vive et son propre visage qui se reflète dans celui de Dieu, au fond du puits, désensablé.
    Amen

    © Jean-Marie Thévoz, 2007

     

    Selon une idée d'Origène :

    « Chacune de nos âmes contient un puits d'eau vive, il y a en elle (...) une image de Dieu enfouie. C'est ce puits que (...) les puissances adverses ont obstrué de terre. * (...) Mais maintenant qu'est venu notre Isaac (le Christ), accueillons son avènement et creusons nos puits, rejetons-en la terre (...) : nous trouverons en eux l'eau vive, cette eau dont le Seigneur dit : « Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive jailliront de sa poitrine » (Jn 7:38). (...)
    Car il est là, le Verbe de Dieu, et son opération actuelle est d'écarter la terre de votre âme à chacun, pour faire jaillir votre source. Cette source est en vous, et ne vient pas du dehors, car « le Royaume de Dieu est en vous » (Lc 17:21). Ce n'est pas au dehors mais chez elle, que la femme qui avait perdu sa pièce de monnaie la retrouva : elle avait allumé sa lampe, elle avait balayé sa maison (...) et c'est là qu'elle retrouva sa pièce de monnaie. (Lc 15:8)
    Quant à vous, si vous allumez votre lampe, si vous vous servez de l'illumination du Saint-Esprit, si vous « voyez la lumière dans sa lumière » (Ps 36:10), vous trouverez la pièce de monnaie en vous. Car c'est en vous que se trouve l'image du roi céleste. Quand Dieu fit l'homme au commencement, il le fit à son image et ressemblance (Gn 1:26); et il n'imprima pas cette image à l'extérieur mais au-dedans de l'être humain. (...) Faites resplendir en vous maintenant « l'image de l'homme céleste ». (...) L'artisan de cette image est le Fils de Dieu. Artisan d'une telle valeur que son image peut bien être obscurcie par la négligence, mais non pas détruite par le mal. L'image de Dieu demeure toujours en toi. »

    * Origène fait allusion à Gn 26:15-25 : Isaac doit creuser une deuxième fois les puits creusés déjà par son père Abraham parce que les Philistins les avaient bouchés et comblés de terre.

    Homélie sur la Genèse XIII, 3-4, in Olivier Clément, Sources, Les mystiques chrétiens des origines, Stock, Paris, 1982, p. 118, trad. O. Clément.
    Extrait publié dans : Soyons l'âme du monde, Textes choisis des chrétiens des premiers siècles. Les Presses de Taizé, 1996, pp. 46-48

  • 1 Samuel 16. Dieu choisit celui qui a tendance à être exclu.

    1 Sam 16 : 4-13    8.11.98
    Dieu choisit celui qui a tendance à être exclu.       
    1 Sam 16 : 4-13    Ps 118 : 1-4 + 21-23    1 P 2 : 4-6


    Le roi Saül a fortement déplu à Dieu. Aussi, Dieu décide-t-il de préparer la succession de Saül. Il charge le prophète Samuel de désigner, d'oindre le futur roi. Étonnamment, Dieu n'annonce pas à Samuel le nom du futur roi, il lui dit seulement de quelle famille il fait partie. A Samuel de découvrir lequel des huit fils de Jessé Dieu s'est choisi !
    C'est ce processus de choix qui me semble important, porteur d'indications précieuses pour nous, pour réfléchir au thème de l'exclusion. Vous savez que le thème de la Campagne d'automne de l'EPER (entraide protestante) est le refus de l'exclusion : Exclu... c'est exclu !
    Dans notre vie quotidienne, nous sommes constamment confrontés à des situations où nous devons faire des choix. Et chaque fois que nous choisissons quelque chose, nous excluons autre chose. Le choix et l'exclusion vont de pair... Parler de l'exclusion, c'est aussi parler de nos choix et vice versa. On ne peut pas ne pas choisir (parce qu'on ne peut tout avoir), on ne peut donc pas non plus éviter d'exclure !
    Ce que nous avons à faire, c'est penser à nos critères de choix et d'exclusion. Pourquoi choisir ou exclure cela ? Quelles sont les conséquences de mes choix et de mes exclusions ? A première vue, lorsqu'il est question de produits, de marchandises, cela n'a pas beaucoup d'importance. Sauf lorsqu'on se met à penser à qui les produit, qui est derrière les marchandises que nous consommons, de quelle façon sont-elles  fabriquées ?
    En effet, la question du choix et de l'exclusion se manifeste de manière plus vive, plus cruciale lorsqu'il s'agit de personnes. Et ce sont bien les personnes que vise la Campagne de l'EPER.
    Revenons donc à Samuel qui doit exécuter le choix de Dieu. Il prépare une cérémonie pour oindre le nouveau roi et il invite tous les fils de Jessé. Au premier coup d'oeil, il repère l'aîné, Eliab. Voilà un garçon brillant, un homme bien fait, il a belle allure, il ferait un roi plein de prestance ! Ce doit être lui, se dit Samuel. Mais Dieu lui souffle que non. Et tous les fils de Jessé présents défilent. Mais le futur roi n'est pas parmi eux. Surprise, panique... Y en a-t-il un autre ? Oui, il y en a bien encore un, mais il est aux champs. C'est le petit dernier... on y a pas pensé... il est encore jeune... un peu rêveur... musicien...
    Pourquoi David est-il aux champs ? Pourquoi n'est-il pas présent, alors que toute la famille avait été appelée à participer à cette cérémonie. Je vois deux réponses possibles :
    1) David n'a tout simplement pas reçu le message, l'invitation. Personne ne pensait que ce petit ("ce petit prétentieux, cet espèce de vaurien" dira Eliab, le frère aîné au chapitre suivant : 1 S 17:28) méritait d'être invité à cette cérémonie d'adultes. Samuel est venu chercher quelqu'un pour une mission d'importance. Aux yeux de la famille, cela ne pouvait pas concerner David. Il a été exclu d'office, automatiquement par sa famille. "Tiens on n'avait pas pensé à toi !", "Tu es trop petit, toi!". Voilà des paroles d'exclusion qui peuvent faire mal.
    2) David a reçu le message, il a entendu, comme les autres que Samuel cherchait quelqu'un pour une mission importante, mais il a pensé : "cela ne peut pas me concerner, moi !","je suis trop petit, trop jeune, ou trop inexpérimenté". David a intériorisé le message familial, au point que plus personne n'a besoin de lui dire quoi que ce soit : le message s'imprime tout seul.
    David, ou vous, ou moi, s'exclut par lui-même, parce qu'il n'a pas confiance en lui-même, parce qu'il n'est pas conscient de sa valeur. De quand date la dernière confirmation de sa valeur qu'il ait reçue ?
    Que ce soit par une exclusion extérieure ou intérieure, David est d'abord absent, exclu. Mais le voeu de Dieu, c'est qu'on l'envoie chercher. En effet, celui que tout le monde écartait, c'est celui que Dieu s'est choisi.

    "La pierre que les bâtisseurs avaient écartée est devenue (par la volonté de Dieu) la pierre principale" (Ps 118:22)
    Celui qui allait être écarté, c'est celui qui va recevoir l'onction, qui va être oint. Ce terme "oint" se dit CHRIST en grec. Jésus le Christ, fils de David est celui qui a été rejeté par tous sur la croix, mais que Dieu s'est mystérieusement choisi pour se révéler.
    Dieu ne suit donc pas les modes, les apparences comme les hommes. En effet, Dieu dit à Samuel:

    "Je ne juge pas de la même manière que les hommes; les hommes s'arrêtent aux apparences, mais moi je vais jusqu'au fond des coeurs." (1 S 16:7)
    Dieu nous regarde au-delà de nos façades, de nos masques, des attitudes que nous nous donnons. Il voit jusqu'au fond de nous-mêmes et il voit ce qu'il y a de plus humain en nous, de plus aimable en nous.
    C'est ainsi qu'il peut faire d'Israël son peuple, des habitants de Villars-Ste-Croix et Bussigny son Eglise. Dieu ne rassemble pas ceux qui semblent les meilleurs, les plus talentueux, les plus qualifiés comme le ferait un patron d'entreprise. Non, Dieu va chercher ceux qui n'ont pas été désirés, ceux qui ont été mis de côté, exclus d'office, pour les rassembler et en faire son peuple, parce qu'il sait qu'en chacun de nous il y a un être de valeur qui va pouvoir déployer ses talents comme David contre Goliath.
    Ayant été rappelés des champs pour devenir des rois, comme David, nous pouvons à notre tour regarder toute personne avec un nouveau regard — qui vient de Dieu — qui embrasse tout le monde, et voir en chacun un être digne de valeur et pleinement aimable.
    La Campagne de l'EPER — Exclu... c'est exclu ! — nous invite à adopter le même regard que Dieu, le regard de l'inclusion, de l'accueil afin que l'oublié, le rejeté ait une vraie place parmi nous.
    Amen
    © 2007, Jean-Marie Thévoz