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  • 1 Corienthiens 12. Notre mobilisation rend le Christ présent ici et maintenant

    1 Corinthiens 12
    27.1.2013
    Notre mobilisation rend le Christ présent ici et maintenant
    1 Corinthiens 12 : 12-27      Luc 4 : 14-22

    Téléchargez la prédication ici : P-2013-01-27.pdf


    Chères paroissiennes, chers paroissiens,
    Passés Noël et l'Epiphanie, nous retrouvons Jésus au début de son ministère. Dans l'Evangile de Luc, après son baptême et la tentation au désert, Jésus commence son ministère à Nazareth. Il se rend à la synagogue pour le service du jour du sabbat. Comme c'est la coutume à la synagogue, quelqu'un de l'assemblée peut se proposer pour lire l'Ecriture. Jésus monte à la tribune, déroule de rouleau d'Esaïe et lit quelques versets du chapitre 61 :
    « L'Esprit du Seigneur est sur moi,
    il m'a consacré pour apporter la Bonne Nouvelle aux pauvres.
    Il m'a envoyé pour proclamer la délivrance aux prisonniers
    et le don de la vue aux aveugles,
    pour libérer les opprimés,
    pour annoncer l'année où le Seigneur manifestera sa faveur. » (Luc 4 : 18-19)
    Ce qui est inattendu, c'est qu'il dise que ces paroles d'Esaïe s'accomplissent en ce moment et dans sa personne ! Il y a deux volets à cet accomplissement : (a) Jésus est l'envoyé de Dieu et (b) il apporte guérison, libération et réconciliation avec Dieu.
    Le premier volet, nous l'acceptons facilement : nous avons les évangiles et le Nouveau Testament, nous croyons que Jésus nous montre la vraie figure de Dieu. Le deuxième volet est plus difficile à saisir. Oui, bien sûr, Jésus a guéri des malades et libéré des possédés pendant son ministère. Mais aujourd'hui, autour de nous ? Comment ce volet s'accomplit-il aujourd'hui, ici ? Comment notre paroisse peut-elle être ce lieu où l'œuvre du Christ s'accomplit ? Comment notre paroisse peut-elle être le lieu où nous sommes guéris de nos chagrins et de nos deuils, où nous sommes libérés de nos soucis, de nos anxiétés et de nos obsessions ?
    Où est le Christ qui accomplit sa parole ? Où est le Christ aujourd'hui ? L'apôtre Paul répond à cette question dans le passage de 1 Corinthiens 12 que nous avons entendu. Il nous dit : "Le Christ est semblable à un corps composé de plusieurs parties (v12) or, vous êtes le corps du Christ, chacun de vous est une partie de ce corps. (v27)."
    Où est le Christ ? Il est ici, dans cette assemblée; il est ici dans ce village. Là où il y a une étincelle de foi. Le Christ est vivant parce que vous êtes là, parce qu'il y a des hommes et des femmes qui prient, qui lisent la Bible et qui aiment leur prochain.
    L'apôtre Paul développe les liens entre le corps et les membres et les liens entre les différents membres. Il souligne que dans un corps, il y a de nombreuses fonctions différentes, mais complémentaires et aussi indispensables les unes que les autres. Il souligne que chacun a sa place et qu'on ne peut pas faire de hiérarchie entre les différentes fonctions. L'unité ne vient pas de la place ou du rôle tenu, l'unité vient de l'Esprit saint reçu dans le baptême, dans l'Esprit saint unique qui nourri, qui abreuve chacun. 
    L'apôtre Paul souligne que chacun est indispensable, mais qu'aucun ne doit se prendre pour le tout. Le corps ne peut pas être seulement œil ou oreille, parce que toutes les fonctions sont aussi nécessaires. Parallèlement, on ne peut pas exclure un organe ou une fonction parce qu'elle est moins noble; au contraire, remarque Paul, il faut le traiter avec d'autant plus de déférence. Pas de mépris, pas d'exclusion, pas de domination, mais une mobilisation égale de toutes les parties pour le même but : faire corps, être le Christ agissant dans le monde.
    Pratiquement, cela signifie que chaque paroissien, chaque paroissienne a son rôle a jouer dans le corps du Christ qu'est la paroisse. Chacun, chacune, en fonction de ses compétences et de ses moyens est utile, indispensable.
    Dans notre paroisse, nous avons besoin, d'abord de la prière de tous, et cela personne n'en est incapable. Ensuite, nous avons besoin d'aide pratique, donner un coup de main, confectionner un cake, tenir un stand à la Fête paroissiale, écrire une lettre ou faire des photocopies. Nous avons besoin de soutien financier pour que nous puissions innover, lancer des projets, entourer nos jeunes. Nous avons besoins de personnes pour assumer des tâches de responsabilité, à la Fête paroissiale, au Conseil paroissial, dans des groupes de travail.
    Comment la parole d'Esaïe, lue par Jésus, peut-elle s'accomplir dans notre paroisse ? Par la mobilisation de chacun à la place qui lui est propre. Chacun, participant là où il le peut — dans l'organisation ou dans les tâches à responsabilité ou dans l'exécution pratique ou dans la visite ou la prière — est utile et nécessaire. Personne ne peut dire : il y en aura d'autres pour le faire !
    Nous sommes devenus une Eglise minoritaire. La parole du Christ est vécue régulièrement par environ 5 à 10% de la population, toutes confessions confondues. Et comme protestant, nous y sommes encore minoritaires. Nous ne pouvons plus penser nous reposer sur le voisin.
    Que celui que cela décourage profite de tous les lieux et moments de ressourcement, de partage et de recueillement qui sont offerts aux niveaux paroissial, régional et cantonal. L'offre est riche.
    Nous commençons une nouvelle année et le Christ nous assure qu'il est présent, qu'en lui s'accomplit l'année de faveur de l'Eternel. Il vient nous remplir de sa présence, il vient s'incarner, vivre en nous pour que nous soyons ses témoins.
    Lui — à travers nous — vient accomplir son œuvre de guérison, de libération et de réconciliation. "Vous êtes le corps du Christ et chacun de vous est une partie de ce corps" (1 Co 12:27). Ensemble, nous adorons Jésus pour nous ressourcer, ensemble nous écoutons sa Parole pour le connaître, ensemble, nous pouvons agir pour le faire connaître et accomplir son œuvre de guérison, de libération et de réconciliation.
    Amen
    © Jean-Marie Thévoz, 2013

  • Jean 2. A Cana, Jésus opère trois changements fondamentaux

    Jean 2
    13.1.2002

    A Cana, Jésus opère trois changements fondamentaux

    Esaïe 62 : 1-5      2 Pierre 1 : 2-8      Jean 2 : 1-11

    Téléchargez la prédication ici : P-20020113.pdf

    Chers amis,
    Après Noël où nous avons fêté la naissance de Jésus, après l'épiphanie où nous nous sommes rappelés les rois mages, nous faisons un grand saut dans le temps pour retrouver Jésus au début de son ministère.
    Jésus a 30 ou 33 ans et — il ne le sait pas encore — il a trois ans à vivre devant lui, pendant lesquels il va réaliser l'entier de sa mission. Une mission d'enseignement, une mission de guérison, une mission de révélation du visage de Dieu.
    En seulement trois ans, Jésus va révolutionner le regard de l'humanité sur Dieu et changer toute l'histoire humaine puisque nous sommes ici, 2000 ans plus tard, à continuer à chercher à comprendre, à saisir toute la richesse qu'il y a en lui et à vivre des paroles qu'il a prononcées et des gestes qu'il a faits.
     Aujourd'hui, nous nous penchons sur le premier signe de Jésus que l'évangéliste Jean nous a transmis, celui des Noces de Cana. Ce miracle est un peu embarrassant pour nous, car il ressemble vraiment à un acte de magicien ! Jean veut-il nous présenter Jésus comme un magicien, comme quelqu'un qui est capable des tours de passe-passe les plus réussis ?  Croire parce que le tour a réussi, c'est plus être crédule qu'avoir la foi !
    Je pense qu'il faut laisser tomber l'idée que l'accent est mis sur le côté miraculeux pour voir l'aspect signe, significatif. D'ailleurs Jean ne parle pas du premier miracle de Jésus, mais de son premier signe, de son premier geste significatif. Ce geste a pour but de mener ses disciples à croire, à avoir la foi, en effet, le récit de Jean se termine par ces mots :
    "Voilà le premier signe de Jésus. Il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui." (Jn 2:11)
    Pourquoi les disciples se mettent-ils à croire en Jésus ? D'abord "croire en Jésus" signifie reconnaître la gloire de Dieu qui se manifeste en Jésus, voir au travers des actes, des paroles, du visage de Jésus, les actes, les paroles et le visage de Dieu lui-même.
    En quoi les disciples — nous-mêmes — pouvons-nous reconnaître la présence de Dieu dans ce premier signe de Jésus ? Dans ce signe, Jésus fait trois choses, il opère trois changements fondamentaux :
    1) Il transforme de l'eau en vin (c'est le plus évident)
    2) l transforme les bassins de purification en tonneaux — il faudra voir ce que cela signifie !
    3) Il renverse l'ordre des choses en faisant servir le bon vin après le moins bon.
    Reprenons ces trois changements.
    1) Jésus change de l'eau en vin. Faire cela comme premier signe, c'est annoncer la couleur de  tout son ministère : ce sera une mission de changement, de transformation profonde et cela indique aussi le sens, la direction des transformations en vue. Ce qui est insipide, inodore et incolore, ce qui est commun, ordinaire et sans saveur va être transformé en extra-ordinaire, en fête, en joie.
    Jésus nous dit que Dieu veut transformer le banal de nos vies en y insufflant de la joie et du bonheur. Lorsque notre vie et notre propre joie viennent à manquer, Dieu vient nous ranimer, nous remettre debout, remettre de la couleur et de l'abondance dans nos vies.
    2) Ensuite, Jésus transforme l'usage des bassins de pierre dans lesquels les juifs effectuaient leurs rites de purification. Qui dit purification, besoin de purification, dit qu'il y a des choses à laver, à nettoyer pour se sentir propre devant Dieu.
    L'usage des bassins de purification illustre une attitude face à Dieu : le fait de se sentir sale devant lui et surtout l'idée que par nos propres efforts nous allons pouvoir nous rendre présentables devant Dieu. Que nous allons pouvoir plaire à Dieu, que nous allons pouvoir être à la hauteur de ce que nous pensons qu'il attend de nous !
    Mais qui — en étant honnête avec soi-même — peut penser arriver à se montrer parfait face à Dieu ? Qui peut penser être sans tache, sans faute, sans ombre devant Lui ? C'est un effort sans fin et sans aucune garantie de succès. C'est un travail désespérant et ... désespéré.
    En transformant ces bassins en tonneaux où l'on vient puiser le vin, Jésus supprime toute idée de purification par nos propres moyens. L'attitude juste devant Dieu, c'est d'accepter que nous ne pouvons rien faire par nous-mêmes, seulement venir puiser la vie à sa source, accepter de la recevoir comme ce vin puisé dans ces bassins.
    Ces bassins deviennent des fontaines de vie, un lieu où l'on vient s'abreuver, recevoir de quoi étancher sa soif, recevoir ce qui va remplir notre vie de joie et de satisfaction.
    3) Enfin, troisième changement, Jésus a renversé l'ordre humain des choses qui veut que l'on serve les bonnes choses, le bon vin, au début, parce que tout se dégrade avec le temps, à commencer par nos facultés d'apprécier la vie. Là encore, Jésus veut nous parler de notre rapport à Dieu. Jésus renverse l'ordre de la religion.
    L'ordre humain veut que nous nous efforcions de plaire à Dieu, d'essayer de monter jusqu'à lui. L'ordre de Dieu, le père de Jésus-Christ et notre Père, c'est que c'est lui qui vint à nous, c'est lui qui prend l'initiative. Et son initiative, c'est de nous réhabiliter, de nous purifier lui-même, de nous rendre juste pour que nous puissions répondre par des comportements justes à l'égard de notre prochain.
    C'est Dieu lui-même qui prend l'initiative de ne pas compter nos fautes, de ne pas tenir compte de ce que nous lui devons. C'est lui qui prend l'initiative de venir chez nous, pourvu que nous lui ouvrions la porte, parce qu'il ne veut pas entrer par effraction.
    A nous d'inviter Jésus à entrer dans nos vies — comme les mariés de Cana l'ont invité — pour qu'il vienne transformer l'eau de nos existences en vin de joie et de fête.
    Amen

    © Jean-Marie Thévoz, 2013

  • Marc 12. S’ouvrir à la double nature de la réalité

    Marc 12
    24.1.1999

    S’ouvrir à la double nature de la réalité

    Genèse 1:24-27       Colossiens 3:5-10      Marc 12:13-17

    Téléchargez la prédication ici : P-1999-01-24.pdf


    Etes-vous dans la lune ?
    Avez-vous les pieds sur terre ou la tête dans les nuages ?
    Avez-vous remarqué comme le langage peut nous faire habiter des mondes divers, des lieux inaccessibles, la lune ou les nuages !  Je suis sûr qu'il vous est bien arrivé d'être dans la lune, mais je suis tout aussi sûr que nous n'êtes jamais allé sur la lune (ça se saurait !). Un même mot, deux sens différents, deux réalités aussi vraies l'une que l'autre.
    Pourtant, aujourd'hui, dans notre monde, on prône la pensée unique. A un mot doit correspondre une et une seule chose. Il n'y a qu'une seule réalité : le monde réel, le concret, le palpable, le tangible, la monnaie sonnante et trébuchante. Les mondes politique, économique, scientifique sont unanimes, il n'y a qu'une seule réalité, celle qu'on voit, celle qu'on compte, celle qu'on mesure. On s'assure de la réalité des choses; "il faut tenir compte des réalités"; "il nous faut des preuves"; "il nous faut une étude de faisabilité" etc.
    Alors "on ne peut plus rêver ou quoi ?" C'est vrai, pouvons-nous vraiment nous satisfaire uniquement du visible, du concret, du palpable ? Notre coeur n'a-t-il pas d'autres aspirations ? N'y a-t-il pas quelque chose au-delà de notre réalité, quelque chose qu'on perçoit intuitivement comme important, voire essentiel ?
    Le récit que vous avez entendu dans l'Evangile de Marc — cette question sur l'impôt posée à Jésus — nous suggère de bien des manières que la réalité est double, que ce soit dans le négatif comme dans le positif.
    Il y a d'abord la duplicité des adversaires de Jésus : ils tiennent un double langage. Ils viennent tendre un piège à Jésus pour avoir un motif politico-religieux de le condamner. Mais ils commencent par l'encenser de compliments :
    "— Maître, nous savons que tu dis la vérité; tu n'as pas peur de ce que pensent les gens, car tu ne fais pas attention à l'importance que semble avoir un homme, mais tu enseignes la vérité sur la manière de vivre que Dieu demande." (Mc 12:14).
    Pensent-ils ce qu'ils disent ? Sûrement pas, ils mentent pour lui tendre un piège. Donc cette phrase est un mensonge. Pensons-nous qu'ils disent une vérité sur Jésus ? Sûrement oui, nous reconnaissons la personne de Jésus dans ces attitudes, donc ils disent vrai ! Double langage. Révélation de leur duplicité et révélation sur la personne de Jésus pour nous.
    Ensuite, comme dans les débats politiques télévisés, ils cadrent la réponse que doit donner Jésus : "Faut-il payer, oui ou non ?" Enfermer son adversaire dans une alternative oui/non, blanc/noir, c'est le piéger dans un système où il n'y a qu'une seule réalité et son contraire.
    Jésus voit le piège et sort de cette réalité unique posée par ses adversaires, parce qu'il est justement le témoin de l'Autre, de l'autre réalité, celle de Dieu. On connaît l'astuce de Jésus. Il se sert du cadre réducteur de ses adversaires en leur faisant chercher une pièce de monnaie. Ils les prend à leur propre piège, puisqu'ils vont se trouver enfermés dans leur propre matérialité. La pièce de monnaie va révéler elle-même son propriétaire et sa destination.
    Mais ce qui me semble important ici, c'est que Jésus n'en reste pas là. Il aurait pu le faire puisque la question de l'impôt est résolue : "Rendez à César ce qui est à César". Mais Jésus n'est pas là pour écraser ses adversaires. Il est là pour nous révéler la réalité derrière ce que nous voyons et palpons. C'est pourquoi il ajoute : "Et rendez à Dieu ce qui est à Dieu".
    Comme pour la pièce de monnaie, l'effigie révèle le destinataire. Mais de quoi ou de qui s'agit-il ? Jésus n'en dit rien, mais dans sa culture, qu'il partage avec ses adversaires, c'est tout à fait clair. Qui est à l'effigie, à l'image de Dieu ? C'est l'être humain.
    Sa destination, c'est de découvrir — au-delà du visage physique — qu'il est à l'image de Dieu. La destination de l'être humain, c'est de découvrir qu'au-delà du visible, il y a des réalités invisibles qui font sens, qui nourrissent la vie. Certains mots veulent dire autre chose, évoquent des réalités qui comblent. Certaines choses montrent une autre réalité qui est aussi nécessaire pour vivre que l'air qu'on respire.
    Ainsi, l'eau du baptême. On peut y voir de l'eau — H2O — et en rester-là. On peut aussi être capable de dire, comme cette mère lors d'un entretien de baptême, "sans ce baptême mon enfant ne pourrait pas vivre... enfin si, il vivrait, mais... enfin, il lui manquerait quelque chose." Difficile de mettre cela, la foi, en mots. Il y a vie et vie; double sens, double réalité des mots et dans la réalité de la foi, c'est vrai : le baptême fait vivre.
    Il en est de même du pain et du vin de la Cène. Pain ordinaire, vin courant, moment fraternel. Bon, mais est-ce tout ? Pour le positiviste, oui c'est tout. Mais il y a pain et pain, vin et vin. Il y a aussi "le pain descendu du ciel" dont nous parle Jean. Il y a aussi le vin des noces de Cana qui relance la fête.
    Lorsque Jésus dit : "Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu, il veut nous ouvrir à cette seconde réalité qui étoffe nos vies, lui donne sens, plus encore : nous revêt d'une nouvelle nature, puisqu'il s'agit d'entrer dans la réalité de Dieu, entrer en relation avec Dieu et en vivre.

    "Vous êtes revêtu d'une nouvelle nature : celle de l'homme nouveau qui se renouvelle continuellement à l'image de Dieu son créateur, pour parvenir à le connaître pleinement." (Col. 3:10).
    Amen


    © Jean-Marie Thévoz, 2013