Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Luc 6. Dimanche des réfugiés : étendre la main et l'ouvrir

    Luc 6

    20.6.2010

    Dimanche des réfugiés : étendre la main et l'ouvrir

    Télécharger en pdf : P-2010-6-20.pdf

    Luc 6 : 1-5, Luc 6 : 6-11

     

    Chères paroissiennes, chers paroissiens,

    Voyez vous le contraste entre ces deux récits de l'Evangile ?

    D'un côté ces mains qui s'activent, qui arrachent et frottent les épis, ces mains qui travaillent, qui apaisent la faim ! Mais voilà que les autorités du lieu déclarent à Jésus : "C'est illégal ! Tes disciples sont dans l'illégalité. C'est un jour de sabbat !"

    De l'autre côté, cette main desséchée, paralysée, incapable de se tendre, ni pour donner ni pour recevoir. Et Jésus qui veut redonner vie à cette main. Mais voilà que les autorités du lieu déclarent à Jésus : "C'est illégal ! Ne te lance pas dans l'illégalité. C'est un jour de sabbat !"

    Le jour du sabbat a été donné dans le Décalogue pour en faire un jour pour se souvenir du don de la création, un jour fait pour recevoir, recevoir la Création, recevoir autrui, se recevoir. Un jour fait pour rendre grâce, pour être dans la reconnaissance face au Créateur et face à autrui, en qui reconnaître le visage et la présence de Dieu. Un jour pour se souvenir d'une libération qui rend la vie à nouveau possible. Quelle dérive a poussé le sabbat de la libération à l'interdit ?

    Ces épis arrachés et frottés le jour du sabbat pour apaiser la faim des disciples nous rappellent que nos mains sont faites pour la liberté, libérées pour servir la vie, pour s'ouvrir et permettre la rencontre, pour se tendre et pour recevoir. Ces épis arrachés et frottés le jour du sabbat, ce geste des disciples — interdit pas la loi juive mais autorisé par Jésus — nous rappellent que nous vivons d'une libération et d'un don reçus du Christ.

    Mais vivons-nous vraiment avec les mains libres ? Avons-nous les mains libres pour recevoir ? Cette main desséchée, paralysée, mise en avant aux yeux de tous, nous questionne. Pourquoi cette tentation constante de revenir à l'interdit ?

    Lorsque nos lois, nos méfiances, nos préjugés façonnent une société qui paralyse l'autre et le prive de ses capacités de contribuer, de donner : que sommes-nous en train de faire ?

    Quand celui qui ne travaille pas assez vite, quand celui qui n'est plus assez rentable, quand celui qui est malade, quand celui qui est réfugié est stigmatisé : que sommes-nous en train de faire ?

    Lorsque nous acceptons que des hommes et des femmes — en groupe — soient dénoncés, avant enquête, comme des assistés, des profiteurs ou comme des abuseurs : que sommes-nous en train de faire ?

    Lorsque nos lois se font l'écho de nos peurs : que sommes-nous en train de faire ? N'avons-nous pas à nouveau verrouillé le sabbat. N'avons-nous pas, nous aussi, besoin d'être questionnés, interpellés, guéris ?

    Nous avons vraiment besoin de nous souvenir que tout homme, toute femme, dans ce monde, vit de pouvoir donner et recevoir. Nous qui nous définissons si souvent par ce que nous faisons, par notre travail, nous devrions le savoir. Nous devrions sentir combien il est douloureux de se voir priver de la possibilité de contribuer à la vie sociale par notre travail. Nous devrions sentir combien il est douloureux de voir ses compétences, ses talents, ses dons ignorés, laissés de côté.

    Comme êtres humains, nous savons combien nous avons besoin de donner autant que de recevoir. Donner de notre temps, donner de notre savoir-faire, mettre nos compétences au service de la société, d'une association et pourquoi pas de la paroisse.

    Pourquoi en aurions-nous besoin, mais pas eux. Eux, les chômeurs ou les retraités d'ici, trop vite mis sur la touche; eux les réfugiés qui arrivent ici avec le rêve de pouvoir participer et qui trop souvent se trouvent paralysés par nos peurs, nos préjugés, nos lois.

    Je rappellerai juste un chiffre à propos des réfugiés : ils constituaient 6 personnes pour 1'000 habitants en Suisse à fin 2009. 6 pour 1'000, cela représente 48 personnes sur les 8'000 habitants de Bussigny. Pas de quoi penser être débordés et ériger des murs juridiques.

    Pour ce dimanche des réfugiés, la campagne de l'EPER s'intitule "Miser sur les compétences." En parallèle, l'OSAR (Organisation suisse d'aide aux réfugiés) fait sa campagne avec le slogan : "Les réfugiés ont tout abandonné, sauf leur talent." C'est une façon de répéter aujourd'hui la parole de Jésus : "Etends la main" pour que des vies retrouvent leur sens, pour que des personnes puissent sortir de la paralysie à laquelle ont les a obligés.

    En Eglise, nous cheminons à la suite d'un homme libre, Jésus. Sa vie tout entière a pris la forme d'une vie sabbatique, une vie reçue de Dieu et sanctifiée par tous ses actes. Une vie qu'il a donnée à l'humanité pour nous libérer, pour nous guérir.

    A sa suite, notre vie est appelée à devenir vie sabbatique, une vie consacrée à Dieu, non pas dans l'interdit de faire quoi que ce soit de peur de transgresser un commandement, mais dans la liberté d'aller et venir, de rencontrer, de frotter des épis dans ses mains pour faire jaillir de la nourriture. Une vie qui se sait redevable, reçue d'un don premier et d'une libération. Une vie qui fait de la place à l'autre, y compris pour l'exclu, pour le réfugié afin que l'échange et le don soient possibles.Une vie qui fait de la place aux talents de chacun, afin qu'il soit possible pour tous, de donner et de recevoir, de se réjouir des compétences, des capacités, de la créativité de tous ceux qui vivent à nos côtés.

    Pour que je puisse reconnaître en mon prochain, qu'il soit suisse ou étranger de première, deuxième ou troisième génération, l'image du Dieu créateur, le Christ me dit aujourd'hui à moi aussi : "Etends la main." Soit vivant, vis ta vie, soit sans crainte, sans paralysie. Il y a une place pour toi dans ce pays ou dans le Royaume de Dieu, comme il y a une place pour chacun, pour chacune dans le cœur de Dieu.

    "Etends la main" dit Jésus.  Ensemble, nous sommes invités à être guéris, à vivre les mains déliées, ouvertes, pour recevoir de Dieu, et les uns des autres.

    Ensemble, nous sommes appelés à devenir acteurs dans la société, chacun avec ses compétences, chacun avec son savoir et son histoire. Nous sommes appelés à devenir collaborateurs d'une humanité où chacun est quelqu'un, où chaque homme, chaque femme est reconnu comme image du Dieu créateur, capable de contribuer à la construction du monde, un monde qui peut ressembler toujours davantage au Royaume des cieux que Dieu promet.

    Amen

    Texte d'après les propositions homilétiques de l'EPER : Dimanche des réfugiés du 20.6.2010.

    © Jean-Marie Thévoz, 2010

  • Genèse 1. Dans la création, Dieu se donne lui-même

    13.6.2010

    Dans la création, Dieu se donne lui-même

    Genèse 1—2:4a, Mt 6 : 25-27

    Télécharger en pdf : P-2010-6-13.pdf

    Chers habitants de Bussigny et visiteurs venus d'ailleurs,

    Nous sommes réunis ici sur cette place, dans la forêt, à l'occasion de la Charbonnière de Bussigny. Il est rare que nos paroisses se réunissent en pleine nature pour célébrer Dieu. Pourtant beaucoup de nos contemporains trouvent un ressourcement dans la nature. Ils vont en forêt ou en montagne. Ils admirent les couchers de soleil et, devant ces merveilles de la nature, vivent un sentiment de communion, un moment de spiritualité.

    Quel est notre rapport à la nature, en tant que chrétiens ? Le poème de la création que nous avons entendu (Gn 1) nous offre une confession de foi en un Dieu créateur. Il nous dit que le monde est l'œuvre de Dieu, qu'il a voulu l'existence du monde et qu'il l'a façonné d'une certaine façon.

    Pour éviter tout malentendu, je répète que ce texte est un poème et une confession de foi. Nous ne faisons pas une lecture créationniste de ce récit. Il n'est pas pour nous une explication de "comment cela s'est passé," mais une réflexion sur le sens du monde pour aujourd'hui et surtout sur notre place dans ce monde et le rapport entre Dieu et le monde.

    Le récit parle par des images pour situer chacun : Dieu, le monde, l'être humain, les uns par rapport aux autres. Lorsque le récit place Dieu à l'origine de l'univers et le façonnant par séparations successives, cela nous indique que la nature n'est pas Dieu, la nature, le monde est subordonné à Dieu. Ensuite, cela nous dit que la nature n'est pas notre mère, que nous avons une filiation au-dessus de la nature, même si nous faisons partie de cette nature.

    Le récit de la création affirme l'existence du spirituel au-dessus du matériel et notre lien, notre filiation au spirituel en même temps que notre enracinement terrestre. C'est notre foi qu'il y a un surplomb au-dessus du matériel, au-dessus de la nature.

    En d'autres mots, lorsque nous cherchons notre modèle de comportement, nous ne devons pas le chercher dans l'organisation des fourmilières ou même dans celle des chimpanzés (même s'ils sont nos cousins), mais chercher ce modèle au-dessus de nous, en Dieu. Notre port d'attache est "au ciel" même si nous sommes issus de la glaise, que nous descendons du singe et que nous vivons sur terre !

    Ce récit du premier chapitre de la Genèse, comme confession de foi, nous révèle des choses sur Dieu, sur le monde et sur nous-mêmes. J'ai déjà parlé de l'affirmation que Dieu surplombe le monde. L'autre affirmation, c'est qu'il crée de bonnes choses. Sept fois de suite, il est dit que Dieu voit que ces éléments qu'il a créés sont de bonnes choses. La terre n'est pas créée pour que les humains débarrassent le ciel pour le laisser aux dieux. Non, la volonté de base, c'est que les choses soient bien faites et que l'être humain puisse vivre dans un monde habitable.

    Si vous relisez le texte attentivement, vous verrez que les trois premiers jours, Dieu crée des habitats et que dans les jours 4-5-6, Dieu crée les habitants correspondants pour ces espaces, c'est pourquoi le soleil et la lune ne sont créés que le 4e jour alors que la lumière est là dès le premier jour.

    Cela nous dit quelque chose sur le monde, sur la terre : elle est là pour nous, elle nous est confiée, comme un cadeau. Si elle nous est confiée, cela veut dire de la confiance accordée. Vous savez comment c'est quand on fait un beau cadeau à un enfant. On le lui donne, mais on lui fait aussi des recommandations sur le bon usage. "N'use pas toutes les piles le premier jour…" Ne le casse pas, ne l'abime pas…" C'est plein de bonnes intentions, mais cela marque un manque de confiance envers l'enfant.

    Dans le récit de Genèse 1, il n'y a aucune réticence à donner de la part de Dieu. Il n'y a aucune recommandation préalable. Il nous fait confiance ! Il n'a pas mis de barrières. Sommes-nous à la hauteur ? C'est là qu'on voit que le récit parle aussi de l'être humain. Il est fait à la ressemblance de Dieu. Il lui est donné du pouvoir sur la création. Il a pour mission de transmettre la vie. On ne peut pas dire que Dieu mette des bâtons dans les roues de l'être humain.

    C'est un Dieu généreux qui se donne lui-même dans la création. Il met en nous une part de lui-même, pour que nous ayons une ressemblance, une parenté avec lui, ce que j'ai appelé au début cette filiation, cette filiation qui nous permet de l'appeler Notre Père, même si nous avons aussi deux parents ici-bas.

    Ce récit est un texte plein de confiance puisqu'il nous ouvre l'espace de la terre comme "terrain de jeu" qui n'est pas encore assorti d'un règlement limitatif. Ne faudrait-il pas dire que Dieu est trop confiant à notre égard ?

    Le récit laisse vraiment penser que Dieu nous fait suffisamment confiance pour penser que nous — les humains — allons nous organiser pour cultiver la terre et la maintenir belle et propre. Il devait penser que nous serions suffisamment intelligents pour reconnaître cette confiance et faire non seulement bon usage de cette confiance et de cette liberté, mais encore que nous saurions remercier l'auteur de cette confiance et de cette liberté ? A voir le monde actuel, nous avons dû dérailler quelque part, non ?

    Et si nous essayions de nous remettre sur les rails, de revenir dans le chemin de confiance sur lequel Dieu nous attend ? Regardons la nature autour de nous et contemplons tout ce que Dieu nous a donné. N'est-il pas temps de le remercier, de nous tourner vers lui et d'honorer sa confiance ?

    Amen

    © Jean-Marie Thévoz, 2010

  • Luc 17. Guérir dix lépreux et un aveugle

    Luc 17

    6.6.2010

    Guérir dix lépreux et un aveugle

    Col 3:12-15, Luc 17 : 11-19

    Télécharger en pdf : P-2010-6-6.pdf

    Chères paroissiennes, chers paroissiens,

    Jésus guérit dix malades, dix lépreux. Voilà un grand miracle et une bonne nouvelle pour ces dix personnes qui souffraient. Elles sont guéries. Voilà ce que semble raconter ce passage de l'Evangile. Mais moi je vous dis que ce n'est pas ce que ce texte veut nous faire voir. Ce récit nous parle de la guérison d'un aveugle et je vais essayer de vous en persuader.

    Jésus ne guérit pas dix lépreux, il guérit un aveugle ! Vous voyez maintenant ? Si vous ne voyez rien, je vais vous demander de fermer les yeux. Maintenant, vous pensez à votre voisin de banc et vous essayez de vous souvenir de quels habits il porte. Vous y arrivez ? Vous l'avez vu en entrant dans l'église et pourtant vous n'arrivez pas à retrouver son image.

    Il y a des choses qu'on voit tous les jours, mais qu'on ne regarde pas. Ou bien des choses qu'on voit, mais qu'on ne déchiffre pas, qu'on n'arrive pas à lire : les traces d'animaux, une échographie. Dans la vie, on voit, mais sans voir vraiment, sans enregistrer ou sans faire les liens.

    Je reprends le récit de la guérison des dix aveugles ! Oui, le texte dit qu'ils sont lépreux mais moi je vous dit qu'ils sont aveugles, comme nous. Jésus croise dix lépreux sur son chemin. Ils lui disent "aie pitié de nous !", c'est une façon de dire : fais quelque chose pour nous, nous sommes malheureux.

    Jésus les regarde, il les regarde vraiment, comme pour mesure leur malheur, leur souffrance. Et il les envoie voir les prêtres. Il faut comprendre qu'en ce temps-là, ce sont les prêtres qui examinent les malades pour regarder s'ils sont guéris ou encore malades. Les prêtres doivent regarder si ces lépreux ont encore des taches de lèpre ou s'ils sont guéris.

    Ce qui est intéressant, c'est que les dix lépreux doivent se décider à aller là-bas avant de savoir si ça va marcher ou pas, avant de savoir s'ils sont guéris. C'est une question de confiance en Jésus. Le texte nous dit que la guérison se passe en chemin. Et il y en a un de ces lépreux qui voit qu'il est guéri. Un seul d'entre eux voit — je dirai que les autres restent aveugles. Et quand celui-ci voit ce qui lui arrive, alors, il fait demi-tour pour retourner vers Jésus et il loue Dieu en chantant d'avoir été guéri. Il se précipite aux pieds de Jésus pour le remercier, pour dire toute sa joie de voir qu'il est guéri.

    Jésus demande pour les neuf autres : "Ils n'ont pas été guéris ?" N'ont-ils pas été guéris puisqu'ils ne reviennent pas ? Qu'est-ce que vous en pensez ? Moi je pense qu'ils ont été guéris de la lèpre, mais qu'il n'ont rien vu. Ils sont toujours aveugles. Ils sont toujours aveugles, comme nous ! Guéris, mais aveugles !

    Nous ne voyons pas que nous sommes en bonne santé. Un grand professeur français disait que la santé, c'est le silence des organes. Et si nous sommes malades, nous nous apercevons alors combien la santé était précieuse et combien elle nous manque, et combien nous ne nous rendions pas compte à quel point c'était fabuleux d'être en bonne santé. Malheureusement, dans notre société, nous ne nous rendons compte de notre bonheur qu'après l'avoir perdu.

    " Tant qu'on a la santé…" Vous avez déjà entendu cette phrase. "Tant qu'on a la santé… tout va" mais aussi "Tant qu'on a la santé… on ne se préoccupe de rien." On ne fait pas le lien avec celui qui nous donne la vie. On ne fait pas demi-tour pour louer Dieu et dire notre bonheur et notre reconnaissance.

    Le récit nous alerte : nous avons tous reçu la vie, nous avons tous un grand nombre de privilèges — ici plus qu'ailleurs — mais nous ne nous retournons pas pour savoir d'où ça vient, de qui nous tenons tout cela.

    Nous restons aveugles au bonheur, nous ne voyons rien. Ce récit raconte comment dix lépreux ont été guéris et comment un aveugle retrouve la vue, comment il ouvre les yeux sur la vie, sur sa vie et voit tout à coup tout ce qu'il a reçu, tout ce dont il jouit, tout ce dont il profite. Alors il fait demi-tour et dit toute sa joie.

    La reconnaissance est une attitude face à la vie qui se décline en trois phases. Dans un premier temps, il s'agit d'ouvrir les yeux. C'est un acte volontaire. Je vais regarder autour de moi ce qui me rend heureux, ce que j'ai reçu, ce que je reçois chaque jour.

    Le deuxième temps, c'est de ressentir, laisser descendre ne soi ce qu'on voit. C'est une démarche émotionnelle. Se laisser ressentir comme cela fait du bien, d'être-là, de recevoir le sourire d'un ami, d'avoir réussi quelque chose. C'est ce qui est indiqué par le demi-tour du lépreux. Il a vu (première phase), il ressent et ça le met en mouvement (deuxième phase).

    Enfin — et c'est l'étape la plus difficile pour le vaudois — c'est d'arriver à exprimer ce qu'on a ressenti. Dire ce bonheur, cette reconnaissance autour de soi. A celui ou ceux qui nous ont fait du bien, de qui on a reçu quelque chose. Et finalement à l'auteur de nos jours, à celui qui nous a donné la vie et mis toute la création à notre disposition.

    L'homme guéri de la lèpre fait le lien entre Jésus et sa santé retrouvée et il vient le lui dire. L'homme est non seulement guéri dans son corps, il est à nouveau relié aux autres et à Dieu. Il a vu ce qu'il a reçu. Il a fait demi-tour et il exprime sa reconnaissance. Il a retrouvé la vue de son lien entre sa vie et Dieu. Il peut dire son bonheur.

    A nous maintenant d'ouvrir les yeux sur notre vie et sur tous les cadeaux qui nous ont été faits et de trouver qui en remercier.

    Amen

    © Jean-Marie Thévoz, 2010